|  | HIVER 2002-03 |  | 
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|  Le dromadaire 
        (Camelus dromedarius) collectionne les records. Par une chaleur 
        de 50 °C, il est capable de se priver d'eau et de nourriture pendant 
        un semaine, tout en ne perdant que 22% de son poids. Il peut subsister 
        un mois entier avec seulement 2 kg d'herbe dans l'estomac. Sa résistance 
        est le fruit d'une lente évolution dans l'espace et le temps. Apparu 
        en Amérique voici 50 millions d'années, son ancêtre 
        Protyyylopus a engendré la famille de camélidés, 
        à laquelle appartiennent le lama, la vigogne et le guanaco. Il 
        y a 25 mille ans, l'espèce gagne l'Asie via le détroit de 
        Béring, alors pris dans les glaces. Certains groupes se fixent 
        dans les déserts froids de l'Asie centrale, donnant naissance au 
        chameau de Bactriane, à 2 bosse et à longs poils. Les autres 
        poursuivent leur migration vers l'ouest pour être domestiqués 
        en Arabie, 2000 ans avant J-C. Au début de notre ère, le 
        dromadaire pénètre dans le sahara. Les nomades reçoivent 
        comme don du Ciel cet animal de bât qui leur procure du lait et 
        de la viande (d'ailleurs pas de grande différence avec celle du 
        buf !). | 
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| Un thermostat interne : Par forte chaleur Il fait tomber sa température jusqu'à 42 °C. De quoi différer sa transpiration et ses pertes hydriques. A l'inverse il peut abaisser sa température à 30 °C au plus froid de la nuit, afin de ménager ses forces. Un estomac à tout épreuve : Ce ruminant est capable de digérer du plastique et du cuivre ! Son estomac à 4 poches stocke jusqu'à 50 kilos d'aliments et 136 litres d'eau. Une fourrure isolante : Doublée de sous poils, elle lui permet de résister au climats extrêmes. Son cousin, le chameau, supporte ainsi des températures de + 50 °C à - 50°C ! Une bosse garde-manger : En puisant dans cette réserve de graisse, le dromadaire parvient à survivre à 3 semaines de jeun. |   
 | Des paupières étanches : Garnies des 2 rangées de cils en forme de peigne, elles se referment instantanément en cas de danger. Ce mouvement réflexe préserve les yeux du moindre grain de sable. Un mucus nasal réfrigérant : Ce lubrifiant naturel est plus épais que celui du nez humain. Il humidifie l'air inhalé, limitant les pertes en vapeur d'eau. Des filtres à air : En effet dans les naseaux et les oreilles, une barrière de poil longs et fournis, empêche le sable et les poussières de pénétrer dans les conduits. Des lèvres utra-résistantes : Aussi fermes que du caoutchouc, elles broutent sans dommage les buissons d'épineux. Marque distinctive des camélidés, un sillon fend la lèvre supérieure. | 

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