HIVER 2002-03 | ||
Si le Vaudou a ses origines
au Bénin, beaucoup de ses pratiques se sont répandues dans
dautres parties du monde. Cette situation découle de la traite
négrière, étant donné que Ouidah, le
berceau du Vaudou, était également lun des plus
grands ports négriers de lAfrique de lOuest. Aussi,
beaucoup de croyances traditionnelles du Bénin se retrouvent-elles
actuellement parmi les populations des Iles Caraïbes (Cuba et Haïti
particulièrement), du Brésil et dautres parties de
lAmérique du Sud. La Route des Esclaves présente
un caractère sacré, symbolique et historique. C'est cette
route, longue de 4 km, que suivaient les esclaves pour aller s'embarquer
sur les bateaux.
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La traite des esclaves était la raison la plus importante pour la croissance de Ouidah après que les Européens sy soient établis. En 1721, les Portugais y ont construit un grand fort pour avoir un bastion et faire le commerce desclaves. Pendant le 18ème et le 19ème siècle, Ouidah était un pivot important de lexportation des esclaves, cétait le seul comptoir de l'ex Dahomey, et le plus important comptoir sur la Côte des Esclaves. Au point le plus haut de sa prospérité commercialle, Ouidah contrôlait lexport de 15 à 20.000 esclaves. Une personne particulière a été très importante pour faciliter lesclavage ; son nom était Don Francisco Felix de Souza, venu du Brésil au Bénin en 1788 pour commander le fort portugais, mais qui est rapidement devenu le premier administrateur de la traite des esclaves entre l'ex Dahomey et l'Europe. Aujourd'hui la famille de Souza (les descendants de Don Francisco) vit encore à Ouidah, elle est très riche, et habite dans son propre petit hameau entouré de murs très hauts.......... |
Ouidah se situe à 40 km de Cotonou sur la principale route menant au Togo. La Porte du Non Retour est un monument qui se trouve à la fin de la route. Ce point était la vue finale dAfrique que les esclaves avaient de leur terre natale. |