HIVER 2002-03 | ||
|
Les familles vivent
dans des concessions, c'est-à-dire des bâtiments ordonnés
autour d'une cour intérieure. Il y a des chèvres et des
moutons (même en ville) et on cuisine au feu de bois. Il peut y
avoir un puits dans la cour, dont l'eau sert pour la lessive. Les mieux
lotis ont aussi un robinet d'eau potable, sinon il faut aller chercher
l'eau dans la rue. L'eau de la ville est potable nous l'avons bu
pendant 4 mois !
|
Avec le temps, nous
saluons nos interlocuteurs à la mode africaine : comment ça
va ? et la famille ça va ? et les proches ça va ? et la
maison, ça va ? la santé ça va ? c'est facile : on
répète quasi en même temps les questions de son interlocuteur
en intercalant "merci". Rituel très utile que nous appliquons
à chaque contrôle, qu'il soit de police ou non, du coup ils
nous foutent une paix royale !
|
Au fil des semaines à
vivre notre quotidien avec l'Afrique, nous nous initions aux expressions
typiques : je t'ai absenté hier (je suis venu chez toi mais
tu étais absent), s'ambiancer (prenez un verre pour vous mettre
dans l'ambiance), se patienter (asseyez-vous pour patienter), à
trois carrés d'ici (pâtés de maison), le Vieux et
la Vieille (les parents de la maison), monter et descendre du service
(commencer et finir son travail), j'ai des enfants en pagaille ( !), les
jetons (pièces de monnaie), demander la route (prendre congé
de quelqu'un quand on est chez lui), le petit soir (à la tombée
de la nuit), le goudron (la route goudronnée ! quand elle ne l'est
pas, c'est une latérite), c'est un grand sonneur celui là
! (un gars qui à de nombreuses conquêtes féminines)
......... et j'en passe et des meilleures !
|