HIVER 2002-03 | ||
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Djenné est une peut-être la plus belle ville du Mali, et elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1968. La ville est entièrement construite en "banco" (terre et paille mélangée). La grande Mosquée de type soudanais, célèbre dans toute l'Afrique musulmane, a été édifiée à la fin du XIIIème siècle, détruite à plusieurs reprises, mais toujours obstinément rebâtie sur le même modèle. Seule la place de la grande mosquée est suffisamment dégagée pour y accueillir le marché. |
La fabrication des briques en banco est un mélange de terre argileuse, latérite sableuse, paille hachée et bouse de vache. Les briques de bonne qualité contiennent en sus de la terre glaiseuse recueillie sur les termitières ! Les briques sont moulées puis séchées au soleil de préférence pendant la saison sèche, lorsque le vent solidifie plus vite la glaise. |
Les maisons sont assez hautes, avec de petites ouvertures, les ruelles sont étroites et tortueuses, mais lorsqu'en 1980 a commencé ladduction deau, grâce à la coopération canadienne, leau potable est devenue abondante dans la ville même. Aujourdhui, chacun se lave chez soi, et les femmes préfèrent payer 5 FCFA un seau deau de 20 litres et faire la lessive à la maison, plutôt que daller au puits ou au fleuve. Les eaux usées sont rejetées dans les ruelles. Par ailleurs, la prolifération des emballages légers en plastique enlaidit la ville dune façon qui devient insupportable pour ceux qui aiment Djenné et ont une certaine idée delle. Si lélimination des déchets solides nexige pas des investissements considérables, il en va tout autrement pour lévacuation des eaux usées. |