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Parmi les signes symboliques qui distinguent l'Australie, le mimosa doré, le kangourou rouge, l'émeu, deux sont des animaux qui ne reculent jamais. Le bouclier central contient les badges des 6 États et symbolise la fédération des États de 1901. L'étoile dorée a 7 pointes : la septième représente les Territoires du Commonwealth.
Son isolement continental et sa découverte tardive a favorisé l'Australie dans un développement original des mammifères marsupiaux, qui occupent un large éventail de niches écologiques dont la plupart des espèces sont endémiques (que l'on ne trouve pas ailleurs). Depuis la colonisation des Européens, au moins 17 espèces de marsupiaux ont disparu et 30 sont aujourd'hui menacées.
L'envahisseur australien est importé de Grande-Bretagne : Thomas Austin, agriculteur du Sud de l'Australie, a importé de Grande Bretagne en 1859, 27 lapins qu'il a lâché dans la nature australienne. N'y rencontrant aucun ennemis naturels, les lapins s'y multiplient si vite que 6 ans après leur introduction, leur population atteint les 22 millions d'individus. A la vitesse moyenne de 110 km par an, les rongeurs colonisent les deux tiers du continent australien, contribuant activement à l'érosion du sol et mettant en péril toute l'économie de l'élevage. Il faut savoir que 7 lapins consomment autant d'herbe qu'un mouton. Pour limiter l'explosion démographique du rongeur, le renard est introduit comme moyen de lutte. Ce choix fut catastrophique car le prédateur s'attaqua de préférence à la faune marsupiale locale. La solution vint en 1950, les Australiens infectèrent les lapins avec la myxomatose qui tua 90 % de leur effectif, venant à bout de l'envahisseur.

Les marsupiaux sont apparu à la fin de l'ère secondaire, il y a près de 100 millions d'années. Ils sembleraient être originaires d'Amérique du Sud, d'où ils auraient conquis, d'une part l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie et, d'autre part l'Australie via l'Antarctique. Les relations entre les continents permettaient à cette époque les migrations des animaux terrestres.
Chez les marsupiaux, les fœtus se développent dans la poche marsupiale de leur mère, contrairement aux mammifères placentaires qui ont un placenta dans lequel le fœtus se développe totalement.
Ainsi, lorsqu'ils sont sur un même territoire, les mammifères placentaires ont tendance à prendre la place des marsupiaux car le développement de leurs fœtus est plus adapté. Par la simple loi de la compétition, les marsupiaux disparaissent peu à peu lorsqu'ils sont en cohabitation pour une même niche écologique avec des mammifères placentaires, par exemple le dingo, le renard ou le chat féral. En Europe, les derniers marsupiaux datent, d'après les fossiles, du milieu de l'ère tertiaire, il y a 20 millions d'années. Le seul continent qui ait gardé sa faune marsupiale "intacte" est l'Australie ainsi que la Tasmanie et la Nouvelle-Guinée. Cette faune, non soumise à la concurrence des mammifères placentaires, s'est diversifiée et a pu occuper la majorité des milieux. Cette diversification fut possible grâce à l'isolement du continent de toute autre masse terrestre pendant 40 millions d'années. Cet isolement a permis aux espèces animales et végétales endémiques de connaître une évolution inhabituellement longue et ininterrompue. Aujourd'hui, ce continent abrite une faune et une flore unique au monde.

Mais ce n'est pas grâce au zèle apporté par les premiers colons ni au respect des émeus ou des marsupiaux, mais bien grâce à l'étendue du territoire qui a sauvé du massacre ces animaux. Rescapés de la préhistoire, les monotrèmes (mammifères primitifs), lors de leur découverte au milieu du XIXème siècle, bouleversèrent les scientifiques qui crurent à une supercherie. Ceux ci sont représentés par deux espèces qui pondent et allaitent leur petits : l'ornithorynque et l'échidné. La grande diversité des marsupiaux se manifeste surtout en Australie, mais on en trouve encore aujourd'hui aussi en Amérique du sud. Le mot marsupial vient de marsupium, qui est la poche. Presque tous les marsupiaux possèdent un marsupium qui peut être dans certain cas, un simple repli de la peau.
La faune aquatique de la côte du WA (Australie-Occidentale) n’est pas en reste : dauphins de la Shark Bay, requins-baleines de Ningaloo Reef, près d’Exmouth.
Dans le parc national de Kakadu, on peut s’offrir un safari photo de crocodiles et de termitières géantes. Le long de la Grande Barrière, entre septembre et mars, les tortues de mer et une grande variété d’oiseaux viennent s’installer aux côtés des raies mantas et des poissons tropicaux multicolores. Tout ceci n'est qu'un minuscule aperçu de l'immense diversité faunistique de l'Australie et les pages qui suivent n'en sont qu'un infime échantillon, très loin de la réalité.

Mais il faut bien être conscient que L’Australie détient le triste record mondial de destruction de son écosystème. Depuis des décennies, le lobby colonialiste a transformé "le rêve" des aborigènes, premiers habitants de l’Australie, en pâturage pour moutons et bovins. Il n’y a plus de place pour les autochtones et la faune sauvage qui vivaient en parfaite harmonie, avant l’arrivée des hommes blancs et de leurs bétails. 130 millions de moutons et 27 millions de bovins vivent sur une terre totalement inadaptée à leurs sabots durs. Le résultat est une érosion massive des sols conduisant au processus inéluctable de désertification. Pourtant, de prétendus experts, payés par l’élevage agricole, jurent que le seul responsable de tous ces maux est le kangourou, bouc émissaire facile et lucratif pour cette même industrie. En effet, le cuir de kangourou est devenu une matière très prisée par l’industrie du sport. Ce cuir sert à confectionner principalement des gants de base-ball et des chaussures de sport, comme, par exemple, Adidas avec son modèle de chaussure de football "predator". Certaines nuits, 10.000 kangourous sont tués. Mais seules certaines espèces "seraient" visés car trop prolifiques ; leur écosystème à été modifié et ils se reproduisent "trop". En effet l'eau mise à disposition pour le bétail leur profite à eux aussi ! Le quota défini, pour satisfaire la demande commerciale à l’export, est de 6.9 millions de kangourous qui doivent être abattus pour la seule année 2003. Pourtant 5 espèces de kangourous ont déjà été décimées, 4 autres sont aux bords de l’extinction, 7 sont toujours classés comme espèces "commerciales", wallabies compris. La chasse a lieu en pleine nuit dans des régions isolées où un nombre dérisoire de gardes nationaux sont affectés par les états (6 dans le Queensland), pour réguler la chasse. Le gouvernement australien soutient ces chasses car le cuir de kangourou rapporte de substantielles devises.


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