La colonie pénitentiaire
de Port Arthur, créée en 1830 par le gouverneur Arthur,
sur l'île de Tasmanie, recevait les criminels récidivistes.
Il qualifia la péninsule de Tasman "le pénitencier
naturel" ; elle n'est reliée à l'île que
par une étroite bande de terre de moins de 100 mètres
de large, sur laquelle une HWY (nationale) rejoint Hobart, qui se trouve
à 100 km. Alors que la déportation depuis le continent
cessa en 1853, ce centre de détention ne ferma qu'en 1877. 12.500
hommes avaient alors fait un séjour dans cette institution
considérée comme la plus dure de son genre dans
l'Empire britannique, et pour certains ce fut l'enfer. Les châtiments
infligés aux récalcitrants comprenaient l'incarcération
dans une "prison modèle" où ils restaient dans
un complet isolement censé aider à une "réforme
morale". Afin de dissuader les candidats à l'évasion,
une meute de chiens enchaînés barraient l'isthme et l'on
racontait que les eaux étaient infestées de requins.
Victime de plusieurs incendies après son abandon et restaurée
de 1979 à 1986, la colonie de Port Arthur, d'une superficie
de 10 ha, est devenue le premier site touristique de Tasmanie.
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