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HIVER 2002-03 |
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| Après
avoir fini nos réunions de lutte contre le sida, nous descendons
vers le sud et nous nous arrêtons à Dori, car chaque
année à l'heure où les paysans rentrent les récoltes
et que les vents froids de l'harmattan se réinstallent sur le Sahel
et la savane, les éleveurs traditionnels de l'Afrique se donnent
rendez-vous à Dori, au nord du Burkina Faso, pour leur assemblée
générale annuelle. Il y a 14 ans que cela dure maintenant.
Un rituel, presque, sous l'égide d'une association, l'APESS
(L’Association pour la Promotion de l’Élevage en Savane
et au Sahel), et autour d'un homme, un passionné, le Dr Ly. Dori, chef lieu de la province du Seno, ville sahélienne à la porte du désert que l'on atteint après 4 heures minimum, au départ de Ouagadougou, sur une route, dont la moitié (160 km environ) est en latérite rouge et le plus souvent impraticable. Pour la 14ème édition qui vient de se tenir du 16 au 22 décembre 2002, les participants sont venus de 12 pays africains du Sahel et de la Savane, tous mus par le même objectif, promouvoir une éthique certaine de l'élevage. |
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Ce rassemblement d'éleveurs
peuls venus de toute l'Afrique fut pour nous une occasion unique,
car chacun des participants était vêtu d'un habit traditionnel
de son pays : un festival de couleur !
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Les Peul ou Peuhl,
mais aussi Foulbhe, sont un groupe ethnique d'Afrique occidentale
; ce sont des pasteurs nomades, souvent en cours de sédentarisation.
Ici une tente peule facilement démontable. Ils sont environ
12 millions, occupant, au milieu d'autres populations, une quinzaine de
pays, du Sénégal au Cameroun (surtout au Nigeria, en Guinée
et au Mali). Étant donné leur dispersion, on peut difficilement
dire qu'ils constituent une entité culturelle homogène,
mais ils ne se confondent pas non plus avec les groupes environnants.
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