Derniers rangements au Lévrier, puis on va avec Ali voir le chef de la police pour lui faire les doléances des français et autres européens qui viennent à Nouadhibou : pas de problème à la frontière, mais les deux contrôles (police et gendarmerie) à l'entrée de la ville sont à la limite de l'intimidation et du rackett ; il nous promet d'intervenir, car c'est aussi leur intérêt : maintenant qu'il va y avoir le goudron entre Nouadhibou et Nouakchott, on pourra éviter Nouadhibou, ce serait dommage, car il y règne une ambiance très sympa. (S'il y a des personnes que ces infos du 6/02/2005 intéressent voir le post de Marc sur Explo 4x4).
Départ avec Michel pour Nouakchott via d'abord 100 km de goudron tout neuf en plein sahara, puis on oblique plein ouest, au GPS et en faisant les points sur nos cartes au 200.000° de façon à quand même prendre une partie du Banc d'Arguin, cette traversée mauritanienne du Sahara nord - sud ; on dégonfle à 1,5 kg, et on commence à attaquer nos premières dunes, dans un paysage grandiose ; le soleil descend vite, on bivouaque au pied d'une dune, dans le silence du désert !
Apéro au pastis (Michel est Toulonnais) et au magret sel et poivre façon Malala, un régal !!

Nuit calme, sans mosquée dans les parages !
Après un breakfast au pied de la dune, on repart vers le point GPS de Cap Tafarit, une heure de sable et de petites dunes.
On arrive à Arkeis (nom local du village), où on est accueillis par une famille qui nous offre le thé ; Arkeis est un port de pêche de 11 habitants dont 7 femmes, régi par un régime matriarcal.
A midi, les femmes nous ramènent 3 super poissons qu'elles nous préparent au brasero.
Surprise, on voit tout d'un coup arriver un 4x4 de l'Ecole Mobile, avec Jean-Mi !!!

Retrouvailles émues, et après déjeuner, on va les rejoindre à leur campement sur la plage ; on retrouve toute l'équipe, Fanfan et les deux Fred, plus un prof et deux stagiaires, et cette année, 10 ados placés par les juges de Seine et Marne ; on passe une partie de l'après-midi avec eux, et Jean-Mi nous donne plein de tuyaux et de contacts en Guinée, au Mali et au Sénégal.
C'est le quart d'heure balnéaire de notre voyage, on s'offre un bon bain dans l'atlantique, au milieu des méduses, des mouches, et des criquets, mais quel pied !!
Comme on n'a pas le droit de bivouaquer dans le Banc d'Arguin, on se prend une tente (berbère) pour nous trois, au calme, mais qué calor (35° à l'ombre et un fort vent de sable).
La Mauritanie a également été victime des criquets ; cette offensive des criquets pèlerins n'est qu'un épisode d'une invasion qui dure depuis bientôt un an en : août 2003, les pluies