VOYAGE AFRIQUE DE L'OUEST
HIVER 2004-05
25.000 km !
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Vendredi 4 février : Saint-Louis  -  Mederdra  (Mauritanie)
 
Après un dernier petit déjeuner avec les pères, nous prenons la route de la frontière Mauritanienne, par le barrage et la piste de Diema, d'une part pour éviter l'arnaque du bac de Rosso, et d'autre part pour le plaisir de la traversée du Parc National du Diawling et ses oiseaux migrateurs.
Nous vivons ce matin un des moments les plus émouvants de notre voyage : au poste de police mauritanien, à la frontière, le chef de la police a un cri du cœur : "Gwendoline !" en voyant Gwen dans l'entrebâillement de la porte ; c'est à lui que Gwen avait donné il y a deux ans  une "consultation" mi-médicale, mi Ménie Grégoire ; pendant plus d'une heure, en tête à tête (il avait fermé la frontière) il lui avait exposé son problème qui était de ne pas arriver à avoir d'enfant ! (voir notre récit d'il y a deux ans, puis "récit", à la date du 8 février 2003). Deux ans après, le chef de la police a reconnu Gwen (elle était attendue comme le Messie !), et était tout heureux de nous dire que tout allait "très très bien", Gwen en a les larme aux yeux !!!
Après ce passage de frontière sans aucun problème, nous prenons la piste pour nous rendre à Méderdra, petite ville de brousse en plein désert, au milieu des dunes, dans un environnement superbe ; c'est là que notre amie Francine Aubry (Objectif Monde) a réalisé un projet de puits et d'école. Nous sommes accueillis par Jules Cheikhany, le maire, qui nous reçoit avec les honneurs, nous invite à dîner avec lui et à dormir dans une auberge qui lui appartient ; nous passons une soirée extraordinaire avec ce mauritanien érudit (il est avocat, avec un doctorat d'économie à Assas !).


Samedi 5 février : Méderdra  -  Nouakchott

Breakfast avec Jules, puis nous reprenons la piste et le goudron jusqu'à Nouakchott, où nous arrivons par un fort vent de sable, qui balaye toute la poussière et le sable de la ville (Nouakchott a été construite en plein désert, heureusement en bord de mer).
Notre ami Ba étant actuellement à Dakar, nous ne resterons qu'une après-midi et une nuit dans la capitale ; sur les recommandations des pères Jules-Pascal et Etienne, de Saint-Louis, nous demandons l'hospitalité à l'évêché de Nouakchott, où nous sommes comme d'habitude si bien reçus.
La petite communauté catholique de Nouakchott est exclusivement constituée d'étrangers (essentiellement d'Afrique de l'ouest, surtout sénégalais), car la religion catholique est interdite en Mauritanie ; l'article 2 de la constitution de la République Islamique de Mauritanie stipule que l'islam est "la" religion d'état, et que tout mauritanien qui se convertirait risque la peine de mort !!
Le comble, c'est que l'évêché a créé une école primaire (pour ces "étrangers" cathos), mais les ministres mauritaniens y inscrivent leurs fils, donc musulmans !

Dimanche 6 février : Nouakchott -  Nouadhibou
Pour remonter sur Nouadhibou, cette fois-ci, nous ne prendrons pas le Banc d'Arguin et la plage, mais nous allons inaugurer le nouveau goudron ; en effet, afin de désenclaver la deuxième ville de Mauritanie, les autorités ont décidé de la relier à Nouakchott par une route bitumée, donc de goudronner le désert !
Le paysage est surréaliste, c'est impressionnant de voir ce long ruban noir traversant les dunes ! C'est bien la première fois que je grimpe des dunes sans me mettre en 4x4 !
Sur les 465 km, il ne reste plus que 140 km de piste, dont une partie bien sablonneuse, mais d'ici moins d'un an, tout sera bitumé, et les deux principales villes ne seront plus reliées par le désert et la plage ; c'est un tournant de l'histoire de la Mauritanie ! (s'il y a des personnes que ces infos du 6/02/2005 intéressent voir le post de Marc sur Explo 4x4).
D'ici un an,  on pourra faire Paris-Dakar par le goudron, mais heureusement on aura toujours la possibilité d'opter pour le Banc d'Arguin, le désert et la plage.
Quelle évolution en quelques années : jusqu'en 2002, c'était le "convoi" militaire, de Dakhla à Nouhadibou (et encore que dans le sens nord-sud, donc retour en container !) ; à partir de 2002, la frontière devient libre, dans les deux sens, par le Banc d'Arguin et la plage ; et en 2005, le désert est bitumé !!
A Nouadhibou, nous allons comme d'habitude chez Ali Mahjoub, à la Baie du Lévrier, toujours aussi sympa !

Lundi 7 février :  Nouadhibou  - Dakhla  (Maroc)

Passage de la frontière Mauritanie-Maroc sans problème, les mauritaniens sont tristes de nous voir partir, nous aussi, on se sent si bien chez eux ! Longue et fastidieuse route jusqu'à Dakhla, dans un décor désertique en bord de mer. Dakhla, c'est le retour à la civilisation, une ville à l'occidentale, où on s'offre un bon restau de poisson, vraiment apprécié après trois mois d'Afrique !!

Mardi 8 février :  Dakhla  -  Laayoune

Encore une route de liaison sans grand intérêt, plus de 500 km jusqu'à Laayoune, où on fait le plein de nos réservoirs de gazole ; en effet, dans tout le sud du Maroc (le Sahara occidental, anciennement Sahara espagnol), le gazole est détaxé afin de pousser les marocains à venir s'installer dans ces villes du grand sud ; on ne paye donc notre gazole que 27 centimes d'euro le litre !!
A Laayoune, on retrouve notre bivouac "romantique" dans l'arrière cour d'une station service, on y est des habitués !

Mercredi 9 février  : Laayoune  -  50 km de Tan-Tan

Encore une longue journée de route, et cette fois sous la pluie, le vent et le froid (11° au mieux !!) ; la route est par endroit inondée, les déviations sont boueuses à souhait, il a beaucoup plu dans le désert ! On devait aller ce soir chez notre ami Boubacar, un Sahraoui qui habite à l'intérieur des terres, mais impossible de franchir un oued, donc on renonce, et on bivouaque dans un village, à l'abri d'une mosquée.

Jeudi 10 février  : Tan-Tan  -  Agadir

Après Tiznit, on retrouve enfin le soleil et la chaleur, ce qui nous permet de nous arrêter pour une douche à la bassine au milieu de nulle part.
En milieu d'après-midi, on arrive chez Nadia, à 10 km au nord d'Agadir ; c'est notre pause favorite, dans son ranch, ce super centre équestre qu'elle a créé dans un magnifique environnement.
On y est toujours aussi bien accueillis, notre chambre nous attend, et ce soir Nadira nous prépare un tajine au pruneaux, un régal !
Une excellente adresse pour ceux qui voudraient s'offrir une semaine de dépaysement et de randonnées à cheval dans la montagne et sur la plage !!
Voir son site : Ranch de Reha

Vendredi 11 février : Agadir
Journée de repos au ranch !

Un grand merci pour vos messages SMS : Steph (notre ch'timi préféré - bien noté le week-end Calais),
Pathéophil (on t'appellera pour le RDV à Toulouse), Sophie et Lio, Steph (toujours notre ch'timi - merci pour l'info TLCM),
Fabien (notre fidèle webmaster), Marie-Jo (de Bordeaux - merci pour le magazine), Sylvie et Eric,
Marc et Laurence (merci aussi pour TLCM), Janine Carnet (Les Amis de la Nature), Pascal 23
(plus de neige, çà tombe bien, on entame notre remontée), Jean-Pierre Julien (il faudra que tu nous racontes
tes souvenirs du Sénégal sous Senghor), Chantal (bon voyage), Dominique Castanet (malheureusement
on ne passe pas à Casa, mais on se donne rendez-vous à Toulouse), Georges et Annabelle (on reste à
votre disposition pour plus d'infos), Marie-Jo (de Lyon - et toi, es-tu amoureuse de Pierre ??), Catherine
(de Toulouse - on essaiera de se frayer un chemin au milieu du chantier du métro !), Nicole Ganousse,
Gérard Bissey, Alain Lapujade (d'Ajaccio - on espère  bien voir ton diaporama Vietnam).

Petit rappel : pour ceux qui souhaitent nous envoyer un SMS (et c'est gratuit pour vous comme pour nous !),
il suffit d'aller sur l'URL suivante : http://services.thuraya.com/sms.html
puis faire un copier coller de notre numéro :  50203271, et taper votre texte, c'est facile, et en plus çà marche !!

SI POSSIBLE, MERCI DE NE PAS METTRE D'ACCENTS DANS VOS SMS.
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