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Shushi surplombe Stepanakert, la "capitale" karabakhtsie, du haut de ses "imprenables" remparts à 1.800 mètres daltitude. En effet, ce lieu est stratégique car il permettait aux azeris les tirs de roquettes et autres missiles de ces hauteurs sur Stepanakert qui est en contrebas. À son époque, la ville fut la capitale de l'Artsakh, ancien centre spirituel, culturel et touristique de la Transcaucasie. |
Le 9 mai 1992, les arméniens reprennent la ville. Mais s'ils gagnent des territoires à l'est et à l'ouest, ils en perdent au nord, avec la région de Shahumian. Sushi porte encore de nombreuses stigmates de cette très récente guerre. Par dizaines, les immeubles et les maisons ont été détruits ou brûlés. Nombreux sont les bâtiments éventrés par des éclats de missiles, les rues et routes sont défoncées, donnant une ambiance de désolation. |
Les turcs (comprendre les azeris, car tout ennemi dans l'esprit d'un arménien ne peut-être que turc !) avaient transformé l'église de Ghazanchetsots en dépôt pour missiles de longue portée. Elle fut totalement rénovée en 1998, après la guerre, symbolisant la renaissance de la ville de Shushi. |
Aujourd'hui, dans le quartier sud de la ville, ces deux mosquées persannes aux minarets décorés de faïence émaillée sont partiellement détruites. Elles datent du XVIIIème siècle mais sont devenues muettes et le muezzin n'appelle plus à la prière, alors que Shushi était majoritairement peuplée d'azeris (80 % de la population). Déambuler dans les rues de cette ville en ruines, c'est prendre conscience de l'inutilité de la guerre et du désastre qu'elle laisse derrière elle de manière beaucoup plus réaliste que les reportages à la télé, et ce fût pour nous du vécu ! Inoubliable ........ |
Sushi, ou Susha, selon que l'on est arménien ou azéri, résume à lui seul le paradoxe de la ville et le conflit inextricable du Haut-Karabakh....... |
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