Agdam est aujourd'hui une ville fantôme et complètement en ruines ; elle abritait plus de 40.000 personnes et son district constituait à proprement parler un territoire purement azéri ; nous n'aurions pas dû nous y rendre et encore moins y faire des photos, ... mais nous nous sommes perdus ...... Tombée avec sa riche plaine agricole du côté arménien, la ville d'Agdam est, elle aussi tout comme Shushi, le symbole de toute la complexité ambiante : rendre des territoires pour sauvegarder la paix est inacceptable pour les arméniens. Accepter la perte non seulement du Karabakh, mais aussi de ces précieux kilomètres carrés (20% du territoire de l'Azerbaïjan) conquis par les arméniens, impossible pour les azéris.

Entourée de champs noircis par les brûlis d'été, Agdam n'est que désolation et abandon. Montrant ainsi la volonté politique arménienne de non-réhabilitation ou de non-destruction de cette ville. Agdam attend depuis 1993, mais ses habitants azéris aussi, de l'autre côté de la frontière....... non, plutôt de la ligne de front ouverte !