C'est à leur construction caractéristique que ces églises doivent leur nom. La nef est bâtie sur une ossature de madriers portants, ou mâts (staver), soutenus entre eux par la semelle et la toiture. Cette charpente est ensuite habillée de panneaux muraux posés à la verticale et les surfaces planes de la toiture sont recouvertes de bardeaux. Cette construction, parfaitement rationnelle, a de nombreux points communs avec celle des bateaux vikings, et à certains égards on peut dire que les églises en bois debout réagissent à la force du vent comme les embarcations réagissent à la puissance des vagues de l'Océan. |
Les stavkirker étaient
parfois richement décorées, notamment de motifs
sculptés dans le bois des portails et de dragons défendant
fièrement les nombreux pignons dominant les toits. Cette ornementation
utilisant des représentations animalières rejoint la tradition
viking. Malheureusement, certaines réminiscences païennes
et l'atmosphère lugubre qui régnait à l'intérieur
des églises furent deux des motifs qui justifièrent, au
lendemain de la Réforme, la démolition de ces églises
de la période catholique.
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Les liens profonds avec
les forces mystiques que la nef de l'église en bois debout concrétisait
s'accordaient mal avec la doctrine nouvelle de Luther.
Même si aucune des 28 églises de bois debout que la Norvège compte à ce jour n'appartient à la première génération, nous savons maintenant que les églises érigées au XIème siècle, période appelée le temps des missions, étaient étroitement apparentées aux premières églises de bois debout, des bâtiments de bois dont les murs étaient formés de poteaux et de planches dressés verticalement. Les poteaux étaient plantés dans des trous creusés dans le sol. Ils constituaient ainsi un squelette porteur qui assurait l'indispensable rigidité de l'ensemble. |
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