Isolé dans un champ sur le bord du Tigre, le Mausolée de Zeynel Bey, du XVème siècle, décoré de faïences bleues est un rare témoignage de cette époque.

Pour visiter la ville d'Hasankeyf, il vous faudra tout d'abord traverser le Tigre. Aujourd'hui, le fleuve est enjambé par un pont moderne construit parallèlement à l'ancien qui date de 1116. De cette ancienne construction il ne subsiste plus que les ruines d'une arche, et les 3 piliers de pierres. La ville se situe sur la rive droite du Tigre, au pied d'une dépression creusée par le fleuve. Mais elle est menacée de disparaître sous les flots du Tigre, le fleuve de 1 950 km qui traverse la Turquie et l’Irak ; en effet, Hasankeyf est peut être condamnée à disparaître sous les eaux, dans 5 ou 6 ans, après la construction d'un nouveau barrage, dans le cadre du GAP (Projet de l’Anatolie du Sud-est). Toute la ville nouvelle, ainsi que le vieux pont, et de nombreux monuments historiques, disparaîtront sous les eaux de la retenue du barrage ; et les habitants de Hasankeyf devront chercher un nouveau logement et un nouvel emploi, à Batman ou ailleurs, sans aucune aide du gouvernement... A suivre !

C'est dimanche aujourd'hui, et de nombreuses familles passent leur journée au bord du Tigre, pendant que les enfants pataugent dans l'eau. Nous avons été bien sur, comme tous les jours au cours de nos ballades, conviés au çai (thé).

De part son ancienneté et le très grand nombre des ses excavations, Hasankey, était une ville troglodyte des plus importantes de toute la Mésopotamie. C'est donc depuis des millénaires que ces habitations existent. Les hommes au fil du temps ont creusé la roche tendre facilitant ainsi l'accès et la communication en créant des escaliers et des rampes de terre.

 

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