La ville de Konya est perchée à plus de 1.000 mètres. C'est une ville sainte qui reste l'un des hauts lieux du mysticisme musulman au cur d'un Etat turc qui ne cesse de clamer sa laïcité. |
L'emplacement du palais
du seigneur Mevlânâ, aujourd'hui est utilisé
comme musée. Il se trouvait alors dans le jardin de roses du
palais, très reconnaissable à son dôme cannelé
recouvert de faïences bleu turquoise. Sous le dôme on
peut admirer le sarcophage tout en marbre du seigneur et de son fils,
cadeau de Soliman le Magnifique. Ce tombeau est recouvert d'une étoffe
brodée au fil d'or, où l'on peut lire les versets du Coran.
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Mais Konya est
surtout connue pour avoir été le cadre de vie du fondateur
de la célèbre confrérie des derviches tourneurs.
Mevlânâ Djelâddîn Rûmî (1207-1273),
qui y créa la maison-mère dun Ordre religieux appelé
à essaimer dans tout lEmpire ottoman, des Balkans à
lÉgypte. Pour délivrer son message, Mevlâna
a choisi d'utiliser la danse et la musique.
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Quant à l'origine de la célèbre danse giratoire,
le "semaâ", on raconte que Mevlâna, se promenant
dans le bazar de Konya où l'on frappait l'or en cadence, se sentit
pris par le rythme des orfèvres, en même temps qu'une violente
émotion s'emparait de lui. Il se mit alors à tourner dans
un mouvement d'élévation vers le ciel au point de se sentir
de plus en plus proche de Dieu. Aujourd'hui, les derviches perpétuent
cette danse où tout est symbole, au mois de décembre
de chaque année. |