Dans la société ndebele, la femme occupe une position privilégiée,
en partie due à sa maîtrise des arts peints et vestimentaires.
Perpétuant une tradition née au XVIIIème
siècle, les femmes sont reconnues comme des experts dans le décor
des murs d'enceinte de "l'umuzi" traditionnel (ensemble
clos d'habitations). Les murs d'enceinte qui englobent les habitations,
et les cases elles-mêmes, sont minutieusement recouverts de formes
géométriques. Les couleurs vives dominent depuis l'apparition
des peintures industrielles, alors que l'art primitif utilisait principalement
des teintes fournies par les substances naturelles disponibles. Ainsi,
les bleus, jaunes, verts et rouges sont venus s'ajouter aux ocres, bruns
et noirs. Au départ inspirées par
des thèmes liés au rêve, les peintures ndebele sont
aujourd'hui dénuées de significations particulières.
Dans le domaine vestimentaire, les femmes sont traditionnellement
parées de lourds habits tressés de perles multicolores pouvant
peser jusqu'à 20 kilos.
|