Même si la Mauritanie possède une façade maritime importante (plus de 700 km), c'est avant tout un pays saharien. L'eau y est donc un bien extrêmement précieux, et à fortiori l'eau potable. En 2002, et en zone rurale, 40 % des villages ne disposaient d'aucun point d'eau ; le recours aux eaux de surface (marigots, rivières) est généralisé, ce qui pose de graves problèmes sanitaires (gastro-entérites infantiles notamment). 70% de la population n'a pas accès à une eau potable. Les distances à parcourir pour aller chercher l'eau sont souvent importantes, et il faut aller la chercher à plus de 500 mètres ; les eaux sont souvent de mauvaise qualité, car trop salées. Par contre, à Nouakchott, l'eau du robinet est même buvable. La photo du milieu représente un puits traditionnel à balancier (echeylal) dans l'oasis de Tanouchert.

La guerba est une outre en peau de chèvre, considérée comme le "frigo du désert" ancestral. Elle est tannée avec de l'écorce d'acacia ou de chêne. En l'exposant à l’ombre durant la journée et en l'accrochant à l’aide d’une tige métallique ou en bois, l’outre offre généreusement, de son ventre et de son goulot étroit, une eau toujours fraîche (mais au goût discutable !!). La guerba facilite le transport de l'eau par les animaux, mais elle est de plus en plus remplacée par des bidons en plastique de couleur bleu ou jaune.

Une guelta est un bassin naturel, un restant d'eau qui persiste, souvent alimenté par une source qui permet d'abreuver les hommes et les bêtes. Les gueltas sont un havre de fraîcheur ; ici, celle de Matmata, dans laquelle vivent encore quelques crocodiles, tout au fond du canyon, témoins d'une époque où la région était humide et verdoyante....