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~ LE COSTA RICA, LE PAYS DE L'OR VERT ~ |
Jeudi 28 janvier 2010 : nous quittons donc le Panama, pour découvrir un nouveau pays d'Amérique centrale, le Costa Rica.
Afin d'éviter la frontière principale, sur la Panaméricaine, nous avions opté pour un petit poste frontière dans la sierra. Pas de problème pour quitter le Panama, nous avons nos tampons de sortie sur nos passeports, mais mauvaise surprise, le poste frontière côté Costa Rica est fermé, sans doute jusqu'à lundi (il était ouvert hier !). Bon, il ne nous reste plus qu'à revenir au Panama et rouler une soixantaine de kilomètres sur une petite route de montagne pour rejoindre … le poste de la Panaméricaine. Le Costa Rica est un pays d'Amérique centrale, bordé par le Nicaragua au nord, le Panama au sud-est, l'océan Pacifique à l'ouest et au sud et la mer Caraïbe à l'est. Le Costa Rica est le premier pays à avoir constitutionnellement supprimé son armée, en 1948. Sa capitale est San José. |
Nous commençons notre visite du Pays par les rives du Golfo Dulce, avec un premier bivouac de rêve chez les garde-côtes de Golfito, sur une pelouse au milieu des cocotiers en bord de mer et des mangroves, presque le cliché. William nous autorise en effet à rester presque 24 heures dans ce superbe environnement, et nous invite même à partager leur (bon) dîner, merci à vous. Le lendemain, nous allons sur l'autre rive du golfe, dans la péninsule de Osa, où se trouve le Parc national du Corcovado, un véritable paradis pour la vie animale, avec près de 400 espèces d'oiseaux (en particulier de très nombreux aras, les plus grands des perroquets), 140 espèces de mammifères, et plus de 100 espèces de reptiles et amphibiens. |
Au fil de la piste, nous découvrons cette flore et entendons cette faune omniprésente mais invisible qui nous "suit" au fur et à mesure de notre passage. Nous n'entrerons pas dans le parc lui-même, sans route d'accès (nous l'avions déjà découvert en 1995), mais restons dans la forêt vierge qui l'entoure. Pour la nuit, nous sommes accueillis dans une grande hacienda, adossée à la jungle du Corcovado et bivouaquons au milieu du bétail, dans le calme le plus absolu. A l'aube, seul le cri des singes hurleurs résonne dans la jungle. |
Très puissants, les cris des singes hurleurs s'entendent jusqu'à 1 km, voire plus, même dans la jungle la plus dense. Décrit tantôt comme un grognement, tantôt comme un rugissement ou un mugissement, ce son va crescendo. |
Nous profitons également de cette pause près de la capitale pour découvrir le volcan Poás, à seulement une heure de route de San Jose. Le grand beau temps nous permet d'admirer le cratère rempli d'une eau acide bleu-vert. Le Poás est un stratovolcan. Très actif, il a connu au moins 39 épisodes éruptifs depuis 1828. Il connaît actuellement une activité moyenne (fumerolles, éruptions phréatiques). Situé à 37 km au nord-ouest de la capitale San José, ce volcan culmine à 2.708 m d'altitude. Le cratère principal mesure 1,3 kilomètre de diamètre et est profond de 300 mètres. Les eaux du lac de couleur verte qui en occupe le fond sont très acides (pH < 1), sulfureuses et chaudes. Sur les pentes internes de ce cratère, on peut observer les dégagements des fumerolles de soufre. Un deuxième cratère, appelé Laguna Botos, présente un lac d'eau froide connecté avec le Rio Angel. La plus grande éruption du Poás eut lieu le 25 janvier 1910, quand une colonne de vapeur et de cendres s'éleva à 8.000 mètres au-dessus du cratère. Cette éruption produisit 640.000 tonnes de cendres. Entre 1952 et 1954, le Poás a bombardé les proches environs de cendres et de scories. En 1989, le parc national a été obligé de fermer à cause de dangereuses émissions de gaz soufrés. Avant que le volcan ne devienne parc national, on y montait pour remplir des bouteilles de verre avec l'eau acide du cratère, et on la vendait dans les pharmacies pour soulager les douleurs musculaires. On la mettait aussi dans le trou d'une carie pour provoquer la chute de la dent ou bien on s'en servait pour brûler les verrues, et pour traiter les blessures. |
Samedi 6 février : nous quittons la finca de Sharon et Dick pour aller faire un tour côté mer des Caraïbes. En effet, comme au Panama, il est très rapide de passer du Pacifique à l'Atlantique (1 h au Panama, une demi-journée au Costa Rica). |
Au fil de nos ballades dans la jungle, nous avons tout loisir d'observer des singes hurleurs et quelques paresseux.
Le terme Paresseux est le nom vernaculaire donné à certains mammifères d'Amérique tropicale appartenant au super-ordre des xénarthres. Les paresseux sont connus pour leur mode de vie original : presque toujours suspendus à l'envers dans les arbres et se déplaçant avec extrême lenteur le long des branches pour se nourrir de feuilles. Ils possèdent des griffes impressionnantes. Le paresseux ne descend pour faire ses besoins qu'une fois par semaine, et se libère alors de plus d'un tiers de son poids. Ce mode de vie assez remarquable est dû aux feuilles coriaces qu'il mange, qui entraînent une digestion particulièrement lente. La lenteur de son déplacement est son meilleur camouflage, il échappe ainsi à la vue perçante de ses prédateurs. Certaines études ont montré qu'il dort jusqu'à 18 heures par jour. |
En remontant ensuite vers le nord du pays, nous bivouaquons au pied du Volcan Arenal, que nous avions pu "entendre" il y a 15 ans lors d'un précédent voyage au Costa Rica. |
Dans la forêt qui entoure le volcan, la chance nous permet d'observer tranquillement un groupe important de "coatis à nez blanc". Ce mammifère appartient à la famille des ratons laveurs. Il possède un long nez blanc caractéristique, un peu retroussé, et mobile pour pouvoir renifler le sol lorsqu'il est en quête d'insectes, de fruits et de petits animaux. Pendant la chasse, la queue rayée du coati se dresse à la verticale. |
Nous passons ensuite 48 heures dans la belle propriété de Lorenzo, un suisse installé au Costa Rica depuis 6 ans, et qui vit avec une "tica" (les habitants du Costa Rica sont surnommés les "Ticos").Un grand coup de chapeau à Lorenzo, ancien ouvrier typographe qui a tout laissé tomber pour s'offrir une qualité de vie qu'il n'aurait jamais eu en Suisse. A 30 ans, il s'est installé au Costa Rica, et est guide touristique en free-lance. Il a ainsi pu s'acheter un terrain de 15 hectares sur lequel il a construit une très belle maison, entourée d'un véritable jardin botanique ; il a en effet planté de nombreuses essences, qui donnent un merveilleux aspect à son parc. |
Dans la région du Guanacaste, nous rencontrons Colleen, biologiste qui travaille sur le projet américain "Lomas Barbudal Monkey Project " relatif au comportement social des singes capucins. Ce projet a été créé en 1990 par Susan Perry. |
Si le nord de la péninsule est très touristique, le sud est heureusement plus sauvage. C'est ainsi que nous faisons deux haltes, à Nosara et à Samara. A Nosara, nous sommes accueillis chez une américaine, ancienne boxeuse professionnelle, qui a tout abandonné pour s'installer au Costa Rica et créer sa "Enchanted Forest", une petite AJ (auberge de jeunesse) au milieu d'un jardin tropical proche de l'océan. L'endroit est surprenant, mais vraiment magique, et notre hôte, Brenda, est une femme exceptionnelle. Notre chambre est quasiment à ciel ouvert, une moustiquaire nous protégeant la nuit (il y a également une chambre dans un arbre !). L'ambiance y est hyper décontractée, et nous nous sentons si bien que nous y restons deux jours. Brenda Lee - Enchanted Forest tel : 2682-0621 tigerboxer@hotmail.com N 09° 56. 495 / W 085° 39. 924 |
Plus au sud, alors que nous cherchions un bivouac à Samara, nous nous installons dans le jardin d'une costaricienne qui est ravie de nous accueillir. Sa maison est directement sur la plage de Samara, l'une des plus belles de la péninsule. Sigrid nous permet ainsi de réaliser l'un de nos plus beaux bivouacs depuis le début de notre voyage. Au réveil, depuis la tente de toit, la vue sur les cocotiers et l'océan est magnifique. Non seulement Sigrid nous incite à utiliser sa douche, mais, de plus, comme elle pêche à bord de son bateau, elle nous mijote de délicieux poissons grillés, un régal. Il sera difficile de quitter ce petit coin de paradis où nous resterons 4 jours. La température extérieure d'environ 35° est tout à fait supportable avec la brise de mer. Quant à l'océan, sa température est proche de 30°, un rêve. Le plus surprenant, c'est d'avoir cette immense plage pratiquement pour nous, encore une conséquence de la crise. Lundi 22 février 2010 : nous quittons notre superbe plage pour reprendre la route, direction le Nicaragua, à moins de 100 km. |
Liste, certes subjective, de ce que nous avons aimé et de ce que nous n’avons pas aimé au Costa Rica En un mot, nous avons été contents de notre séjour au Costa Rica |
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Nous avons aimé ~ |
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Nous n'avons pas aimé ~ |
L'accueil des "Ticos" |
L'américanisation à outrance du Costa Rica ; le pays entier se "vend" aux américains et aux européens |
La plage de Samara
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Le coût élévé de la vie |
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