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~ LES VILLES COLONIALES DU MEXIQUE ~ |
Samedi 8 mai 2010 : nous arrivons donc à Chilpancingo, ville moyenne entre Acapulco et Mexico, où nous attendent Horacio et sa famille. Horacio avait trouvé notre site Internet sur Google (les pages d'Amérique du sud en espagnol) et avait réellement envie de nous connaître. Il nous a donc invités à séjourner avec sa famille. Une fois de plus, nous voilà installés dans une grande maison où nous avons notre chambre SdB, et Internet. Horacio nous reçoit avec une immense gentillesse, et nous invite à partager, le lendemain, la fête qu'ils ont organisée chez eux pour la fête des mères. Ce sera pour nous l'occasion de goûter à nouveau des spécialités mexicaines, et plus particulièrement de cette région du Guerrero. Horacio et Arianna ont réuni une vingtaine de membres de leur famille avec qui nous passons de merveilleux moments. C'est ainsi que nous faisons connaissance d'Alfredo et Gustavo, des "oncles", qui nous invitent à venir visiter leur fabrique artisanale de … ballons de foot. Il est vrai que, comme dans toute l'Amérique latine, le football est "le" sport le plus populaire, qui déchaine les passions ! C'est jeudi, jour du "pozole" dans l'état de Guerrero. Après nous avoir ouvert deux bouteilles de vin espagnol chez lui, Alfredo nous invite ensuite dans un restaurant typique déguster cette soupe précolombienne du Mexique, cuisinée à partir de maïs, avec de la viande, généralement du porc, des couennes de porc ou du poulet, du piment et autres condiments et garnitures. |
Samedi 15 mai : il est temps pour nous de continuer notre route, et d'aller visiter la Ville de Taxco, à environ 160 km de Mexico. Taxco a joué un rôle majeur dans l'histoire des mines d'argent au Mexique. La ville naquit en 1528 lors de la colonisation espagnole et de l’arrivée de Hernán Cortés qui découvrit de nombreuses mines d’argent. La ville prospéra largement jusqu’au XVIIIème siècle et devint l'un des plus grand centre miniers d’argent du Mexique. Aujourd’hui, les gisements sont pratiquement épuisés et la ville s’est reconvertie dans le tourisme.
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En effet, le métier de l’orfèvrerie y est très réputé et propose des prix très attractifs. De plus, la ville est classée monument historique grâce à son architecture coloniale et à son église baroque Santa Prisca construite en 1748, par José de la Borda, un français né dans un petit village de la vallée d'Ossau en 1724. Installé à Taxco, il exploitait des mines d'or et d'argent, il fit fortune et fit construire cette église. A elle seule, elle résume toute l'exubérance baroque et toute la richesse de l'endroit pour l'époque. Accrochées à une falaise abrupte, les rues étroites pavées de galets de Taxco grimpent et se faufilent entre les maisons coloniales, s'ouvrant soudain sur de jolies plazas. La circulation elle-même revêt un certain charme, avec le flot des taxis coccinelles Volkswagen qui tracent leur chemin comme des fourmis dans une fourmilière, en atteignant rarement une vitesse susceptible d'être dangereuse. |
Mais dans cet environnement abrupt, nous avons le plus grand mal à trouver un bivouac, et après deux heures de recherches, nous trouvons enfin un grand terrain plat attenant à une finca. Les proprios sont absents, mais nous décidons néanmoins de rester … jusqu'à leur retour à une heure et demie du matin. Réveillés par des phares qui nous éblouissent pendant près de 10 mn, nous en déduisons que le proprio a appelé la police, ce qui nous amène à filer discrètement et à trouver un autre endroit, quelques kilomètres plus loin … au milieu de chiens et de coqs bruyants, bref encore une super nuit ! |
La route nous mène le lendemain à Cuernavaca, où nous allons chez Alex, un ami d'enfance d'Horacio, qui possède un garage. En toute confiance, nous lui confions le changement des plaquettes de freins, bien usées après les milliers de kilomètres de montagne, malgré l'utilisation du frein moteur dans les descentes (mais le poids du véhicule, près de 3,5 tonnes, obligeait néanmoins à freiner). |
Compte tenu du gigantisme de Mexico (30 millions d'habitants) et de ses embouteillages monstrueux, nous décidons de ne pas aller dans la capitale avec notre 4x4. De plus, à Mexico DF, il y a des heures et des jours où la circulation des voitures est interdite, en fonction des numéros des plaques d'immatriculation. Nous l'avions déjà visitée à deux reprises il y a une dizaine d'années, ce n'est vraiment pas une ville à visiter en voiture. |
De Cuernavaca, nous roulons vers Toluca, en empruntant une superbe route de montagne qui nous fait grimper à plus de 3.000 m et découvrir les Lagunas de Zempoala qui offrent un silence et une tranquillité que nous avions oubliés depuis que nous sommes au Mexique. En pleine campagne, nous bivouaquons en face d'une maison, avec l'accord des propriétaires, mais c'était sans compter sur le frère du proprio qui n'était pas au courant et qui a pris peur en voyant notre 4x4. Il a donc appelé la police, et c'est ainsi que vers 22 h nous voyons débarquer deux camionnettes de polices, gyrophares allumés. L'interrogatoire est sérieux, jusqu'à l'arrivée du proprio, très sympa, qui a certifié qu'il nous avait donné son accord. Nous pourrons donc dormir en paix ! |
Puis c'est une nouvelle ville coloniale, San Miguel de Allende. La ville prospéra au XVIIIe siècle avec la construction d’édifices religieux et civils qui témoignent de l’évolution de l'architecture, allant du baroque au néogothique de la fin du XIXème siècle. La beauté de San Miguel tient à ses vieux édifices et ses rues pavées. Afin de visiter la ville dans les meilleures conditions, nous bivouaquons dans la rue, avec la bénédiction de la police municipale. Cela nous permet d'être sur place dès 8 h du matin, et de découvrir tranquillement le centre historique. |
Le lendemain, nous sommes à Morelia, capitale du Michoacán, et dont les rues du quartier central sont bordées de bâtiments de style colonial. La ville a su conserver son caractère espagnol d'avant l'indépendance. La richesse du patrimoine baroque de Morelia, en particulier de sa cathédrale du XVIIème siècle et XVIIIème siècle, a fait inscrire la ville sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
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Morelia est une trop grande ville, avec tous les problèmes de circulation que cela entraine, nous filons donc vers Pátzcuaro, qui sera à nos yeux la plus belle ville coloniale du Mexique. S'il est une ville à visiter au Mexique, c'est bien Pátzcuaro ! De taille humaine, avec 75.000 habitants, elle bénéficie de plus d'un agréable climat dû à l'altitude (la ville est à 2.100 m). Pátzcuaro est un joyau de l'urbanisme espagnol, avec un plan de ville en damier qui met en valeur ses plazas historiques, ses maisons rouges et blanches caractéristiques, ses bâtiments en pierre non taillées, ses constructions en brique séchée et ses allées de pavés ronds. Toute la ville montre les signes évidents de l'influence des cultures indigènes. C'est ici même qu'André Breton, Léon Trotski et Diego Rivera se sont retrouvés en 1938 pour rédiger le manifeste "Pour un art révolutionnaire indépendant". |
La Plaza Vasco de Quiroga est l'une des plus grandes et des plus belles du Mexique ; elle est entourée d'arbres et bordée d'hôtels particuliers à arcades du XVIIème siècle.
Les églises sont toutes plus belles les unes que les autres, nous ne savons plus où donner de l'appareil photo.
Dans l'ancienne église San Augustin, aujourd'hui reconvertie en bibliothèque, trône une grande peinture murale de Juan O'Groman qui retrace divers épisodes de l'histoire du Michoacán, des temps précolombiens à la révolution de 1910. |
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Alors que nous étions arrêtés sur la plaza principale, nous sommes abordés par Éric et Vicky, un couple franco-mexicain, qui tient une posada (petit hôtel) dans le centre historique. Ils nous invitent à boire une bière et le lendemain matin à venir prendre une douche et surfer sur Internet. Après des années d'humanitaire au Salvador auprès des communautés indigènes, ils proposent à Pátzcuaro un tourisme solidaire. |
Après la découverte de ces quatre villes coloniales, nous sommes invités à passer le week-end à Aracutin, chez Max et Neige, deux français qui vivent en bordure du lac Pátzcuaro, dans une maison super sympa autour d'un jardin communautaire. Le hasard fait bien les choses, ils organisent le samedi une fête pour l'anniversaire de Neige. Lundi 24 mai 2010 : nous quittons cette région des villes coloniales pour découvrir la deuxième ville du Mexique, Guadalajara, pôle économique et culturel de l'ouest du Mexique. |
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