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~ LA PÉNINSULE DU YUCATAN - MEXIQUE ~ |
Bien qu'officiellement seule la Péninsule du Yucatan appartienne "géographiquement" à l'Amérique centrale, nous avons choisi de laisser l'ensemble du Mexique dans le chapitre Amérique centrale, pour en faciliter sa lecture. Les pays d'Amérique latine sont ainsi regroupés en deux grands chapitres, l'Amérique du sud et l'Amérique centrale. Dans notre site, l'Amérique du nord comprendra donc juste les États-Unis et le Canada. Mardi 13 avril 2010 : nous quittons donc le Belize pour entrer au Mexique, dans la Péninsule du Yucatan. |
Le passage de la frontière, côté Mexique, est marqué par deux contrôles, le "sanitaire" (ce qui nous oblige à manger notre charcuterie à la douane), et surtout un sérieux contrôle anti drogue, par les militaires. Nous sommes les seuls, avec notre véhicule inhabituel, à avoir droit au chien, qui passe près de 10 minutes dans le 4x4, à piétiner avec ses patounes sales sur nos affaires. Mais pourquoi donc les militaires se mettent-ils en tête que les voyageurs que nous sommes seraient également des trafiquants de drogue ? Le Mexique est bordé au nord par les États-Unis, et au sud par le Guatemala et le Belize. Avec plus de 107 millions d’habitants, dont 24 millions dans l'agglomération de Mexico, le Mexique est le plus peuplé des pays de langue espagnole. Dans cette région touristique du Mexique, nous retrouvons la société de consommation, avec ses autoroutes, ses centres commerciaux, et sa relative propreté. |
Notre première halte, près de Chetumal, sera au bord de la Lagune d'eau douce de Bacalar, appelée aussi la lagune des 7 couleurs (7 dégradés de bleus), au milieu de laquelle se situe un superbe "cenote azul". Les cénotes sont des gouffres remplis d'une couche superficielle d'eau douce et parfois d'une couche inférieure d'eau de mer (s'ils communiquent avec l'océan par des failles). On les trouve tout particulièrement dans la péninsule du Yucatán au Mexique. Ils font office de puits naturels qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de profondeur. |
Les cénotes sont produits par un phénomène de dissolution et d'effondrement des terrains calcaires situés au-dessus d'un réseau souterrain de grottes et rivières. Les Mayas considéraient ces puits comme un moyen de communication avec les dieux, le gouffre représentant une bouche. Ils étaient utilisés comme réserve d'eau douce, mais aussi comme lieu de culte dans lesquels étaient jetées des offrandes ou des victimes sacrificielles. |
L'immense péninsule du Yucatan est le berceau de la civilisation Maya, ce qui nous permet de visiter plusieurs sites archéologiques.
C'est une civilisation précolombienne dont l'influence géographique s'est étendue au sud-est du Mexique (péninsule du Yucatán), à l'ouest du Honduras et du Salvador, au nord du Belize et au Guatemala. Apparue au troisième millénaire avant J.-C., elle a connu son apogée du IIIème siècle au Xème siècle avant de connaître une décadence progressive et de disparaître au moment de la conquête espagnole au XVIème siècle. Ses principales œuvres sont de nature architecturale, avec l'édification d'imposants temples et de pyramides, de nature astronomique, comme en témoignent les multiples cycles du calendrier maya. Les principaux édifices sont dédiés au Dieu Quetzalcóatl, "le serpent à plume", l'un des principaux dieux des civilisations de Mésoamérique. |
Nous visitons tout d'abord le site de Coba. Il s’agit du site le plus important de la péninsule du Yucatán, qui ne peut être comparé qu’avec Chichen Itza, son éternelle rivale. La Cité s’étendait sur 70 km² et développa un réseau de 45 chemins (sacbeob) permettant de circuler dans les différents ensembles. Les archéologues pensent que Cobá aurait eu une population de 50.000 habitants lors de son apogée. Entre 200 et 600 après JC, Cobá devint l’une des plus grandes et puissantes cités de la civilisation maya. Le temple de Nohoch Mul est l’une des pyramides les plus hautes de toute la région maya. Nohoch Mul signifie le "grand massif" en maya. Il mesure 42 mètres de haut. |
Quel changement par rapport à notre précédente visite de tous ces sites, il y a une douzaine d'années ! Aujourd'hui, ce sont des hordes de touristes qui débarquent par cars entiers (mais où est donc la crise ?), faisant ressembler certains chemins aux couloirs du métro aux heures de pointe. |
Puis, c'est la visite du site maya de Tulum, en bord de mer. Il paraît modeste et peu étendu (6 km le long de la côte), surtout si on le compare avec ceux de Cobá ou de Chichen Itza, mais il est édifié dans un site naturel exceptionnel, en bordure de la mer des Caraïbes mexicaine aux couleurs turquoise et sur un promontoire rocheux qui met les bâtiments particulièrement en valeur. La plupart des monuments avaient des fonctions cérémonielles. Des traces de peinture de couleur rouge peuvent être observées sur certains édifices. Cela suggère qu’ils étaient peints durant la période maya. La cité était encore habitée par les populations mayas lors de l'arrivée des conquistadors espagnols, mais elle fut abandonnée au cours du XVIe siècle. Jusqu'au début du XXème siècle, certains villageois des environs avaient l'habitude d'apporter des offrandes à Tulum, mais les visites continues des touristes provoquèrent la fin de cette pratique. |
A Playa del Carmen, grande station balnéaire sur la Mer des Caraïbes, nous sommes invités à passer la soirée et la nuit chez Carlos et son épouse Alma. Nous avions rencontré Carlos à Coba, où il accompagnait des touristes canadiens. Nous continuons ensuite notre route vers le nord, jusqu'à Cancun, où nous attend pour le week-end la famille Allende Echeveria. |
C'est tout d'abord Chichén Itzá, qui était probablement le principal centre religieux du Yucatán et reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Le 7 juillet 2007, l'endroit a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde après un vote organisé par la New Seven Wonders Foundation. Autre élément important de Chichén Itzá, le Jeu de Balles, dont les dimensions exceptionnelles amènent les archéologues à penser qu'il s'agissait ici plus d’une cérémonie que d’un sport. On pense, en s'appuyant notamment sur les grandes fresques en bas reliefs qui entourent le terrain, que lors des grandes fêtes, une équipe représentant les forces de l'inframonde (symbolisées par des jaguars) affrontait une équipe représentant la lumière (sous la forme d'aigles) avec une balle enflammée. Le match pouvait s'étendre sur plus d'un jour et les perdants étaient vraisemblablement sacrifiés aux dieux par décapitation. Afin de profiter tranquillement de Chichén Itzá, nous bivouaquons dans une petite finca à moins d'un kilomètre du site, ce qui nous permet d'assister le soir au son et lumière, hélas bien fade, c'est plus ou moins le même qu'il y a plus de 10 ans !! Le lendemain, à 8 h précises, nous sommes les premiers à entrer sur le site et nous pouvons ainsi bénéficier des principaux monuments, dont la grande pyramide, pour nous seuls, ce qui est fort agréable et nous permet de faire de bonnes photos. La ruée des cars de touristes ne commence en effet qu'à partir de 10 h du matin. Nous marchons près de trois heures sur le site, admirant les constructions mayas, toutes impressionnantes. |
En reprenant la route en direction de Merida, nous faisons un petit détour afin d'admirer le monastère de Saint Antoine de Padoue, dans la petite ville d'Izamal. Autrefois, cette ville était un centre religieux consacré au dieu suprême des Mayas. C'est sans doute cette forte présence religieuse maya qui poussa les colons espagnols à choisir cette ville pour y construire un énorme monastère franciscain. Lorsque les espagnols conquirent Izamal, ils détruisirent le principal temple maya, la pyramide Popul-Chac et, en 1533, avec les pierres du temple, entreprirent l'édification du monastère. Ce dernier a été superbement restauré, et recouvert d'une peinture de couleur ocre qui tranche dans le ciel bleu. |
En fin d'après-midi, nous arrivons à Merida, la "cité blanche" (mais elle n'est pas si blanche que çà !) C'est la capitale de l'État du Yucatán, et elle possède un riche passé colonial. Le palais municipal de Mérida occupe l'emplacement d'une ancienne pyramide dont les matériaux furent utilisés pour la construction de la cathédrale. |
Le lendemain, un nouveau site Maya nous attend : Uxmal, grande cité précolombienne de la civilisation maya.
Le monument le plus impressionnant, la Pyramide du Devin, est un temple en forme de pyramide inhabituelle : les niveaux de la pyramides sont ovales plutôt que rectangulaires ou carrés comme c'est le plus souvent le cas. Tout près de la pyramide, le Quadrilatère des Nonnes est le plus achevé des édifices d'Uxmal avec ses longs bâtiments décorés à l'intérieur comme à l'extérieur de sculptures très élaborées. |
Après une nuit à Campeche, ville coloniale dans le golfe du Mexique, nous allons à la découverte d'un site maya peu connu mais de toute beauté et en pleine jungle. Calakmul est en effet loin de tout, il nous faut près d'une heure et demie sur une petite route pour arriver au site. Contrairement aux "grands" sites mayas, nous avons l'autorisation de rester bivouaquer à l'entrée de Calakmul, où nous sommes seuls, dans cette jungle impénétrable. Cela nous permet de visiter le site le lendemain matin à la fraîche (il ne fera que 36° pour notre visite). Calakmul est situé dans l'État de Campeche, au centre de la péninsule du Yucatán, à environ 35 km au nord du Guatémala.
Calakmul est avec Tikal (Guatemala), dont il était l'adversaire, le plus important centre maya de l'Époque classique.
Le site, d'une superficie d'environ 30 km², n'a été découvert qu'en 1931 par Cyrus L Lundell et a fait l'objet d'importantes fouilles entre 1982 et 1994.
Il semble que Calakmul ait pratiqué une politique d'encerclement de Tikal, vaincue en 562. Les 130 ans qui suivent sont marqués par l'absence de construction de stèles à Tikal et correspondent à l'hégémonie de Calakmul. Le pouvoir de Calakmul atteint son apogée sous Yuknoom le Grand (636-686). Dimanche 25 avril : voilà presque deux semaines que nous parcourons la péninsule du Yucatan, tellement riche de ses sites mayas. Nous poursuivons notre périple vers l'ouest du Mexique, pour traverser les états de Tabasco, Chiapas, Oaxaca, Guerrero. |
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