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~ LA VILLE DE TEQUILA ET SES ENVIRONS ~ |
Lundi 24 mai 2010 : nous quittons donc la région des villes coloniales pour découvrir la deuxième ville du Mexique, Guadalajara, pôle économique et culturel de l'ouest du Mexique.
Pour y arriver, nous longeons la Laguna de Chapala,le troisième plus grand lac d'Amérique latine et le plus étendu du Mexique avec une superficie de 1.100 km². Il mesure approximativement 80 km de long sur 20 de large mais sa profondeur ne dépasse pas 10 m ce qui n'en fait pas une grande réserve d'eau douce. C'est un lac d'altitude (1.524 m), situé à 50 km au sud de Guadalajara sur la frontière entre les états mexicains du Jalisco et du Michoacán.
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Guadalajara, également surnommée "la perla del occidente", est la capitale de l'État de Jalisco. La ville reflète un mélange de nombreux styles architecturaux. La Cathédrale est le monument le plus impressionnant avec ses deux tours ; commencée en 1558 et consacrée en 1616, elle est presque aussi ancienne que la ville elle-même.
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Après la visite de Guadalajara, nous nous rendons à Tequila, capitale de l'alcool du même nom. Les champs d'agave, la plante dont on tire la tequila, entourent la ville et la tête nous tourne en respirant l'air parfumé qui monte des distilleries de la ville, cette odeur suave et sucrée nous ravit ! Ce n’est pas par hasard que Tequila fut baptisée de l’alcool du même nom. Cette petite ville, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Guadalajara, dans l’État de Jalisco, est plantée au beau milieu de la vallée d’Amatitán où pullulent les champs d’agaves bleus, la variété que l’on utilise pour la production de la tequila. C’est donc là que se sont tout naturellement implantées de nombreuses distilleries familiales vers la fin du XVIIIe siècle, quand fut accordée par le roi d’Espagne la première licence officielle de production à Don José de Cuervo. Aujourd’hui, Tequila, ville de quarante mille habitants, concentre près de la moitié des cinquante distilleries autorisées par le gouvernement mexicain, ce qui en fait la première ville productrice du pays, mais aussi du monde (plus de 40 % de la production nationale est destinée à l’exportation, notamment vers l’Europe et les États-Unis). Au Mexique, le mythe raconte que tout commença au pied d’un volcan, lorsque l’éclair foudroya un champ d’agaves. Sous l’effet de la chaleur, la sève de l’une des plantes se mit à cuire, puis à fermenter pour devenir un doux nectar que les Aztèques prirent pour un don du ciel. Cadeau des dieux ou non, le pulque (sève d’agave fermentée) est, à l’arrivée des Espagnols au XVIe siècle, largement consommée au Mexique, notamment lors des grandes occasions (fêtes, cérémonies religieuses...). Les conquistadores affineront le processus de fabrication du pulque en introduisant tout l’art de la distillation qui n’existait pas encore en Amérique. Ils nommeront le nouvel alcool tequila, dérivé du mot tetilla (mamelle), car ils s’aperçurent que les meilleurs agaves poussaient sur les flancs d’une petite montagne dont les formes ressemblaient étrangement à la silhouette d’une poitrine de femme... |
Nous sommes attendus par Mike, un français installé depuis plusieurs années à Tequila, mais un quipropo nous fait arriver chez lui alors qu'il n'est pas là. Micky, un de ses meilleurs amis mexicain, nous voit devant chez lui, et du coup nous emmène dans sa propre maison, où nous sommes merveilleusement accueillis par lui et son épouse Rosa. Après une bonne douche et un dîner, nous avons notre chambre, c'est incroyable comme accueil, ils ne nous connaissaient pas. Le lendemain matin, Mike passe nous voir, et nous allons donc partager notre séjour à Tequila entre ces deux maisons, le luxe ! Et bien sûr, avec Internet, chez Mike comme chez Micky. |
Micky nous fait rencontrer son oncle, le "Tío Negro", professeur de dessin à Tequila, qui nous propose de nous emmener, en invités d'honneur, à une sortie avec ses élèves. Nous voilà donc à 7 h du matin à bord d'un bus de la municipalité avec Tío Negro et une vingtaine d'ados, direction "Las Piedras Bola", étonnantes formations géologiques : des dizaines de pierres parfaitement sphériques (de près de 2 mètres de diamètre) jonchent le sol sur une colline boisée à une cinquantaine de kilomètres de Tequila. Deux hypothèses circulent quant à l'existence de ces pierres rondes. Pour la première hypothèse, elles auraient été expulsées du volcan Tequila lors de son explosion il y a plusieurs millions d'années, mais pour la deuxième, ce serait une météorite qui se serait éclatée en centaines de pierres sphériques au contact de l'atmosphère.
Le mystère demeure donc ! |
Micky, qui travaillait à l'EDF mexicain, a bénéficié d'une retraite à 45 ans, pour cause de travail dangereux. Aujourd'hui, il a acheté deux camions qu'il loue à divers entrepreneurs de la ville. Habitué à laver ses camions, il tient absolument à redonner une nouvelle jeunesse à notre 4x4 ; aspirateur, balai, karcher, tout est bon pour nettoyer notre véhicule après ces années de routes et pistes.
Quant à Mike, il nous fait découvrir le côté festif de Tequila, le climat chaud favorisant l'organisation de spectacles et concerts en plein air. Les vendredis et samedis soir, toute la ville est dans la rue, assistant aux diverses festivités. C'est ainsi que nous passons d'un récital de Mariachis, à des spectacles de lutte mexicaine. Le tout entrecoupé de visites de la ville, et en particulier des superbes installations de la fabrique de Tequila "Jose Cuervo". Cette entreprise familiale, la plus importante de la ville, développe un impressionnant marketing mais fait beaucoup pour la ville, en finançant par exemple les festivités. Nous assistons donc à un spectacle de lutte mexicaine, sur le "zocalo" (plaza principale de la ville). Mélange de sport, de cascades spectaculaires et de grand guignol, la lutte, ou catch masqué, est l'un des divertissements les plus populaires du pays. Pour les lutteurs, cacher son visage c'est faire revivre la tradition des guerriers masqués aztèques. |
Voilà presque deux ans que nous sommes sur les routes et pistes d'Amérique latine, il est temps pour nous de faire un break dans notre voyage et de nous reposer un peu, car une telle aventure est quelque peu fatigante. Comme souvent au cours de nos voyages, la synchronicité de la vie se met en place, et Micky et Rosa nous proposent de nous prêter la maison de leur tante qui vit actuellement aux USA. Nous acceptons avec grand plaisir, d'autant plus que "notre" maison est contiguë de la leur, et que nous pouvons bénéficier du wifi de Micky. Et, en étant voisins, nous pourrons nous voir autant que nous le souhaitons. |
Un samedi soir, alors que nous déambulions dans les rues de Tequila, nous avons été à deux reprises invités à des fêtes privées. Des mariachis jouaient sur le zocalo pour accompagner la valse d'un père et sa fille de 15 ans, qui, comme nous l'avions vu au Salvador, fêtait ses "quinze años" en grande pompe. Comme nous les regardons, le père nous a invités à la réception, digne d'un mariage, avec plus de 250 convives. La fête représente le passage de l'enfance à la femme pour la jeune fille qui fête ses quinze ans. Elle sert de voie d'apprentissage pour la jeune fille qui découvre ainsi ce qui est bien et comment devenir une bonne épouse ! |
Compte tenu de notre tenue vestimentaire peu adaptée, nous ne resterons qu'une demi-heure à cette fiesta au budget égal à celui d'un mariage. Et en remontant la rue pour rentrer à la maison, à nouveau une musique de mariachis se fait entendre, en provenance d'un restaurant. Notre curiosité est récompensée, le mexicain dont c'est l'anniversaire nous invite à participer à la fête. Cette fois-ci nous resterons près de deux heures à nous régaler de l'orchestre de 10 mariachis, de tacos et de … tequila.
Cet accueil extraordinaire nous émeut toujours, bien que nous soyons habitués. Notre amie Rosa a une spécialité, c'est de confectionner et de vendre de superbes gâteaux pour les fêtes et anniversaires. A l'occasion du mondial de football, nous admirons cet immense gâteau représentant un terrain de foot, qui sera dévoré par un groupe de 80 enfants … à l'occasion du match Mexique-France ! Depuis deux mois, nous "subissons" une température comprise entre 35 et 43° à l'ombre, sous un soleil de plomb, et fort heureusement un air très sec. Tout le monde nous annonce l'arrivée très prochaine de la saison des pluies, elles seront les bienvenues et rafraichiront quelque peu l'atmosphère. |
Avec Mike nous partons également visiter la distillerie Herradura. En plus de la visite de la distillerie moderne, où nous assistons à toutes les étapes de la fabrication de la tequila, nous parcourons le musée, en fait l'ancienne distillerie qui fonctionna pendant un siècle, de 1870 à 1970. Dans des caves voutées, superbement bien éclairées, se succédaient les différentes phases de l'élaboration de cet alcool. |
Vendredi 18 juin 2010 : nous fêtons nos deux ans de voyage sur le continent américain ! Nous faisons une petite fête "chez nous" avec nos amis de Tequila, Micky et Rosa, Mike, Tio Negro et son épouse. Et c'est avec émotion que nous soufflons cette bougie d'anniversaire. A l'occasion de nos deux ans de voyage, nous faisons une rencontre : une famille de p'tits Suisses qui font la traversée nord / sud du continent américain. Émilie, François ... et Axel (15 mois !) partagent notre approche du voyage. Ils sont tout de suite "adoptés" par nos amis mexicains, merci à vous Micky et Rosa. |
Miercoles el 30 de Junio 2010 : Hemos tomado un més de vacaciónes (el primero desde nuestra salida). Nos despedimos de nuestros amigos de Tequila y vamos por el Norte de Méjico y la Baja California. |
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