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~ LE HONDURAS ~ |
Mercredi 10 mars 2010 : nous quittons donc le Nicaragua pour continuer notre progression vers le nord, et entrer au Honduras. Le passage de la frontière, à Somotillo et non sur la Panaméricaine, se fait dans d'excellentes conditions, en à peine plus de trois quart d'heure, du bonheur ! L'accueil des honduriens va au-delà de nos espérances, la femme officier de douane allant jusqu'à nous donner l'argent (nous n'avions pas encore de lempiras, monnaie locale) pour faire les 6 photocopies de nos documents dont elle a besoin. Le Honduras est bordé au sud par le Nicaragua, et au nord par le Guatemala et par le Salvador. Le conquistador espagnol Hernan Cortes arriva en 1524. Les Espagnols essayèrent de réduire les Indiens en esclavage. Certaines tribus et peuples résistèrent. Parmi ces rebelles à l'invasion se trouvait Lempira, chef des Lencas, un peuple indigène. C'est aujourd'hui un héros national et la monnaie du pays porte son nom en son hommage. En 1821, le Honduras proclama son indépendance. |
Le Salvador envahit brièvement le Honduras en juillet 1969 durant la "guerre du football" après qu'un match de football eut exacerbé les tensions entre les deux pays. Le pays a subi, comme ses voisins, une dictature militaire de 1972 à 1983. L'économie a été frappée en 1998 par les dégâts de l'ouragan Mitch, qui a causé la mort d'environ 5.000 personnes et des pertes de 3 milliards de dollars. Le café est aujourd'hui l'un des principaux produits exportés. Comme c'était le cas au Nicaragua, nos bivouacs sont souvent rudimentaires, bien qu'avec un excellent accueil, et nos douches nous rappellent singulièrement l'Afrique ! Ces bivouacs ont pratiquement tous été dans des parcs d'églises "parallèles" (comme cette "Iglesia Cuadrangular"), ce qui confirme que plus le pays est pauvre, plus ces églises sont présentes. |
Le Honduras n'offrant que peu d'attraits touristiques, nous y resterons seulement une petite semaine. Notre itinéraire nous fait passer par la capitale, Tegucigalpa, ville avec une circulation dantesque et de nombreux quartiers malsains, avec des décharges en centre ville, le long du fleuve qui traverse la cité. Seule l'église Los Dolores mérite le détour, alors que la cathédrale n'attire pas l'attention. Nous passerons deux heures dans cette ville étouffante, avant de reprendre la route et d'honorer l'invitation de Jorge à passer 48 heures dans son hôtel à une quarantaine de kilomètres de la capitale, dans un environnement campagnard et montagneux. |
Situé à 1.400 m d'altitude, nous avons ainsi un peu de fraîcheur, mais néanmoins 32° dans la journée. Le phénomène climatique El Niño entraine en effet une grande sécheresse et une chaleur caniculaire dans une bonne partie de l'Amérique centrale. "Caserio Valuz", l'hôtel que Jorge a fait construire est un véritable musée ("Museo Sacro Romantico") et toutes les pièces sont décorées avec beaucoup de goût. |
Après cette petite pause, nous reprenons la route pour aller visiter le site archéologique de Copán, seul attrait exceptionnel du pays, à seulement 12 km de la frontière guatémaltèque. Copán est une ancienne ville maya, qui a connu son apogée au VIIème siècle après J.-C., et a été abandonnée aux environs du Xe siècle. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial culturel de l'Humanité de l'UNESCO en 1980. |
Pendant près de trois heures, nous parcourons donc le site de Copán, sous une chaleur écrasante. C'est au VIIème siècle que Copán devient un centre majeur, l'une des plus puissantes cités mayas. Cette période, l'âge d'or de la cité, correspond au règne de Jaguar de Fumée et de son fils Waxaklajuun Ub'aah K'awiil ("Dix-huit images de K'awiil", mieux connu sous le sobriquet de "18-Lapin" qui lui a été affublé à une époque où le déchiffrement de l'écriture maya était encore rudimentaire). Le commerce se développe et les temples prolifèrent ; une importante population vient se regrouper autour de la ville, attirée par sa prospérité et ses grandes fêtes rituelles organisées par le roi autour de sacrifices humains. L'âge d'or de Copán prit fin lorsque Waxaklajuun Ub'aah K'awiil fut capturé et sacrifié par K'ak Tiliw Chan Yoaat, roi de Quirigua. La mise à mort d'un "divin seigneur" a dû profondément ébranler la société copanèque. Lorsque le conquistador espagnol Diego García de Palacio découvre la ville en 1570, il n'y trouve que les vestiges de la splendeur passée de Copán envahis par une jungle dense. Le parc archéologique de Copán reste avec Chichén Itzá (Mexique) et Tikal (Guatemala) l'un des plus intéressants sites mayas. |
Le terrain de jeu de balle de Copán est remarquable de par son bon état de conservation et de par sa taille: il s'agit en effet du deuxième plus grand terrain d'Amérique Centrale, après celui de Chichén Itzá. |
Liste, certes subjective, de ce que nous avons aimé et de ce que nous n’avons pas aimé au Honduras En un mot, nous avons été satisfaits de notre séjour au Honduras |
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Nous avons aimé ~ |
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Nous n'avons pas aimé ~ |
L'accueil exceptionnel des honduriens |
Le mauvais état du réseau routier |
Le site maya de Copan
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La capitale deTegucigalpa |
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