Malgré son nom, le désert
des Agriates (près de 16.000 hectares) ne contient pas un
seul grain de sable (hormis sur les plages !) et n'en a que le
nom ! Avant de devenir un "désert", cette région
fût longtemps considérée comme un grenier à
blé pour les communautés voisines, mais aussi pour Gênes,
qui ne possédait pas sur le continent d'arrière-pays agricole
assez développé. Mais cela a bien changé : plus d'habitation
ni culture, juste de la rocaille à perte de vue, en particulier
dans sa partie ouest. C'était en effet une terre propice aux
cultures, et la région draina une quantité de cultivateurs,
mais aussi d'éleveurs. Les bergers de la région y descendaient
et y séjournaient en hiver, d'octobre à juin, avec leurs
troupeaux de chèvres ou de brebis. Ils échangeaient une
partie de leur production de fromage avec les cultivateurs qui leur donnaient
du blé ou de l'huile. Tout au long de l'année, et selon
un calendrier immuable, les Agriates voyaient successivement arriver les
bergers en octobre, puis les cultivateurs au mois de juin. Ces derniers
restaient sur place pour les moissons jusqu'en octobre, après avoir
procédé à de nouveaux défrichements, aux labours
et aux semailles d'automne.
Il est aujourd'hui officiellement reconnu comme le seul véritable
désert européen (moi, perso, je ne suis pas d'accord, ce
qui ressemblerait le plus à un vrai "désert européen"
se trouve en Espagne
dans les Bardenas Reales).
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