MONGOLIE PHOTOS du NAADAM - RECIT de VOYAGE

Le naadam, c'est la fête dans les steppes ! Le premier sens de naadam est foire, fête. Aujourd’hui c’est la grande fête nationale mongole qui a lieu qui a lieu tous les ans les 11, 12 et 13 juillet à Ulan Bator et qui dure dans l'ensemble des provinces tout le mois. C’est l’occasion pour les nomades de se rassembler pendant quelques jours et de renouer avec leurs racines guerrières à travers trois grands types de compétitions : la lutte, le tir à l’arc, et les courses de chevaux. C'est une tradition pour les lutteurs les plus forts, pour les chevaux les plus rapides, et des tireurs d'élite de mettre à l'épreuve leur courage, leur force et leur efficacité. Cette fête est célébrée en Mongolie depuis plusieurs centaines d'années, mais c'est en 1922 que le naadam est devenu la fête nationale des mongols, correspond à la célébration de l'anniversaire de l'indépendance du pays.

Les courses de chevaux pendant le naadam sont fondamentales, et c'est un véritable haras en pleine nature. Étant aussi une façon d’honorer les ancêtres, elles fondent le prestige des familles mongoles. Plusieurs types de courses se déroulent pendant ces rencontres, mais les plus impressionnantes sont les courses de chevaux montés par des enfants. Des garçons et de filles, âgés de six à treize ans parcourent jusqu’à 60 km. C’est leur poids léger qui permet au cheval une telle performance. Les pères ou les grands-pères entraînent les enfants tout au long de l’année et les accompagnent sur le lieu du naadam alors que les mères restent au campement pour prier les esprits. Tout le talent des jeunes cavaliers consiste à gérer les efforts du cheval le long du parcours. Ces courses sont particulièrement dangereuses et nombreux sont les enfants qui chutent à chaque course, d’autant plus que certains montent à cru (sans selle), pour alléger encore leur monture. Tout au long de la course, les enfants fredonnent des prières ou des chants tibétains pour encourager leur monture. Est mongol tout cheval qui galope au son des prières.... Seuls les cinq premiers enfants auront le bonheur de goûter au lait de jument cérémonial.

La lutte est l'attraction principale du naadam et le sport préféré des mongols. Réservé aux hommes de tous âges, sans distinction de poids et sans limitation de temps. Les concurrents effectuent d’abord une danse rituelle mimant l’aigle, puis ils remettent leur chapeau à leur entraîneur. L’objectif de la lutte est de faire toucher terre à son adversaire : du genou, de la tête, ou du coude au sol.

Après le combat, et de nouveau la danse rituelle puis la remise du chapeau, le vainqueur est déclaré aurak ou invincible. Leur costume représente l'éternelle rivalité entre les deux sexes. Le petit boléro est inversé et couvre le dos. Auparavant, il cachait la poitrine, mais des femmes ont ainsi pu participer au combat et battre des hommes......

Le troisième sport du Naadam est le tir à l'arc, il est pratiqué depuis des temps immémoriaux. Mais est de nos jours relativement moins populaire. Exercé par des archers femmes et hommes qui sont vêtus du "deel" l'habit traditionnel encore largement porté au quotidien en Mongolie. Pendant les épreuves les hommes et les femmes concourent dans des catégories différentes. La spécificité de ce jeu réside dans la préhension.

En effet, il consiste à tenir la corde avec le pouce, verrouillé par l'index, parfois aidé du majeur et de l'annulaire. Cela permet de tendre des arcs plus courts et beaucoup plus puissants. Vingt flèches par archer et par série. Hérité de la chasse et de la guerre, le tir à l'arc demande rapidité et précision.

		Les participants doivent atteindre une cible formée de petits cubes posés à terre, à environ 70-100 mètres de la ligne de tir. Si l'archer atteint la cible par un tir plongeant, le rituel réalisé par les arbitres autour de la cible est de lever les bras en l'air et de chanter un chant court. Le meilleur archer reçoit le titre de "mergen" (habile, adroit).