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La yourte (provenant du turc : yurt) ou ger en mongol est l'habitat traditionnel des pasteurs-nomade des grandes steppes de toute l'Asie centrale (d’Iran à la Sibérie) depuis la nuit des temps. Les pâturages étant souvent pauvres dans ces régions du globe, ils obligèrent les hommes à s'adapter aux exigences du bétail, et c'est pourquoi ils optèrent pour cet habitat mobile. Elle est ronde et plate pour ne pas donner d'emprise aux vents violents qui soufflent très souvent. |
Ainsi, la pression du toit
est équitablement repartie sur tout le périmètre
des murs. L'ouverture au somment permet
aussi à la cheminée du poêle d'en évacuer
la fumée. Véritable puit de lumière, le toono est le nombril de la yourte, toujours relié à une
étoffe de tissu bleu, la sangle y est son cordon, et souvent
on y suspend les offrandes. Les piliers centraux relient la terre
au ciel.
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Les yourtes de Mongolie sont recouvertes de feutre et d'une toile blanche ; elles sont moins décorées que celles du Kirghizistan. Les piquets de la yourte étant droits (et non cintrés comme ceux des yourtes kirghizes), la dimension en bord de mur ne dépasse pas 1,60m. |
À l’entrée, un solide cadre en bois est inséré entre deux treillis. La yourte sera donc fermée par une vraie porte en menuiserie. Cette ouverture est toujours orientée vers le sud, sauf dans trois cas : dans un défilé ou le vent souffle, adossée à une montagne (la porte regarde alors la plaine), et quand au sud coule une rivière, car les cours d'eau sont réputés véhiculer les âmes des morts. De plus, on ne frappe jamais avant de rentrer à l'intérieur. Malgré les 250/300 kg d'une ger, une famille peut lever le camp en une matinée. |
Le rouge y domine, rehaussé de motifs dorés, une réminiscence de la dynastie mandchoue qui régna plusieurs siècles sur la Mongolie. Si elle est parfois recouverte au sol de tapis, elle est toujours meublée : deux lits, des petites armoires, une table basse, de tabourets et enfin deux petits meubles de rangement pour la cuisine et la toilette. |
À l'abris de ces mécanos subtiles, la vie s'organise selon une schéma codifié, régi par un code ancestral qui associe des représentations symboliques à un découpage strict de lespace ; c'est un modèle miniature de l’univers. Tout tourne autour de laxe central quest le feu. A l'ouest, les hommes et la vie sociale, à l'est les femmes et la vie domestique, au nord le domaine des anciens et du sacré à côté de lautel où siègent les idoles protectrices, les textes sacrés et aujourdhui les acquis de la modernité : photos, appareil radio ou télévision. De lenfance à lâge mûr, tout homme effectue ainsi au cours dune vie un trajet circulaire qui va du sud au nord. Les femmes ne gagneront jamais le droit de sinstaller à la place dhonneur, à deux exceptions près, la veuve et la chamane. |
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