Les chèvres, plus difficiles à élever que les
moutons, sont appréciées pour leur viande et surtout
pour la laine de cachemire. Au cours des six
mois d'hiver très rigoureux en Mongolie, les chèvres
développent sous leurs poils externes une couche de fibre
duveteuse, fine et douce qui est appelé le cachemire. Il
faut compter environ de 2 à 6 chèvres pour confectionner
un pull-over. Au printemps, quand l’air se réchauffe,
la chèvre mue et c’est à ce moment-là
qu’on récolte la précieuse matière. D’abord
en coupant les poils de l’animal, puis, en le peignant ou
en le tondant. Seul le duvet laineux est exploité. A elle
seule, une chèvre produit environ 100 grammes de cachemire.
La transformation du cachemire en produits final est un processus
sophistiqué exigeant du temps et une grande compétence.
C’est en Chine et en Mongolie qu’il faut chercher cette
laine. A eux deux, ces pays produisent les trois quarts de la matière
première distribuée dans le monde. La Mongolie exporte
80% de sa production. Destinations principales : la Chine, le Japon,
l’Europe et les États-Unis, là où la
laine sera cardée, filée et transformée au
goût des fashion victims. |