Depuis des milliers d'années, les peuples des steppes ont adopté un mode de vie pastoral, se déplaçant à la recherche des meilleurs pâturages et campements. De nos jours, encore environ la moitié des habitants sont nomades, vivant sous la yourte et déplaçant leurs campements plusieurs fois par an sur une terre sans clôture. Il faut compter trois chameaux pour le déplacement d'une yourte et de son mobilier.

Il s'agit d'une vie très rude, et même d'une survie pendant les très rigoureux hivers de ce climat continental. Les familles nomades, souvent rassemblées par groupe de yourtes, se déplacent au minimum deux fois l'an, au printemps (mai) et au début de l'hiver (octobre), généralement dans un rayon de 50 à 100 kilomètres ; mais des déplacement plus importants en recherche de meilleures pâtures sont parfois nécessaires.

La Mongolie a vu beaucoup d’entreprises se fermer et des milliers de mongols se sont trouvés sans emploi à la période de la dislocation de l'URRSS. Dans un climat de renouveau nationaliste où le nomadisme était vu comme le symbole culturel par excellence, un grand nombre d’habitants des villes se sont improvisé éleveurs. Ils ont décidé de regagner la steppe et de retrouver le mode de vie de leurs ancêtres. Cela s’est fait conjointement à la privatisation du bétail, qui était collectivisé pendant la période communiste. Dans les médias, dans les discours politiques, dans les manuels scolaires et dans la production artistique, le nomadisme, est, depuis 1990, érigé en symbole de la culture mongole et encouragé par le gouvernement, malgré la multitude de problèmes auxquels les éleveurs doivent faire face.

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