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Le tourisme en Mongolie est
dit d'aventure, je n'aime pas beaucoup l'expression, mais je dois
reconnaitre qu'avec seulement 2.500 km de bitume pour un pays
3 fois plus vaste que le notre, sa signalisation routière
pratiquement inexistante, c'est une destination qui se mérite,
surtout quand on choisit de partir de France avec sa propre voiture.
En effet, notre véhicule fut mis à rude épreuve
durant les 7 semaines et les 8.000 km que nous avons parcouru
dans le pays. Car il ne faut pas sous estimer le temps nécessaire pour s'y rendre (Paris / Ulan-Bator = 12.000 km) ni la
préparation du véhicule (+ les visas !) pour un tel voyage. L'expérience
acquise au fil des années nous a bien servi pour faire
l'aller retour, afin de ramener notre 4x4 jusqu'à son point
de départ. Nous ne voulions pas faire comme plusieurs équipages,
revenir sans le véhicule et par avion... Par contre, comme
dans tous les pays du monde où il n'y a pas grand chose,
d'excellents mécanos sont là pour souder, réparer,
et nul besoin d'être comme beaucoup le prétendent
un as de la mécanique pour se dépanner, il suffit
de frapper à la bonne yourte !!!
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Le réseau routier mongol
est très peu développé, les pistes ne sont
souvent que de simple traces faites à l'usure de la gomme
du pneu des véhicules qui vous ont précédés.
Il y a très rarement une route goudronnée entre
deux villes mais il y toujours une trace qui les relie et de temps
en temps des poteaux électriques qui la suivent. Parfois
c'est le néant, toute la steppe s'offre à nous et
un 4x4 prend toute sa raison d'être ainsi qu'un GPS calé
sur la prochaine destination. Les pistes sont souvent cassantes,
accidentées et en devers, mais pas si techniques si l'on
ne recherche pas la difficulté. Les passages les plus délicats
sont les zones de forêts, les passages de cols en montagne
(devers) et les zones marécageuses où l'on peut
s'embourber. Les gués peuvent par contre être de
véritables obstacles si la rivière est en crue et
obliger à des détours de 300 km. Par contre, le
fait d'avoir son véhicule et de pouvoir circuler comme
on veut, quand on veut, où on veut, nous confère
une liberté presque absolue et nous conforte dans l'idée
que si c'était à recommencer, nous n'hésiterions
pas une seconde.
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Mission d'un jour comme un autre
en Mongolie : trouver un point d’eau pour remplir le réservoir
du 4x4 qui est presque à sec. Pas facile lorsqu’il
nous faut 80 litres et qu’il n’y a pas de robinet
dans les stations services. Donc, tous les moyens sont bons, des
pompiers aux petites guitounes dans les villes qui vendent de
l'eau aux habitants, où nous avons jamais payé quoique
ce soit car personne ne savait combien de litres avaient été
mis dans le réservoir, et plutôt que nous "voler"
on préférait nous laisser partir sans payer ! |
Les jeeps de l’armée
russe puis chinoise servent à parcourir les pistes du pays et à transporter les touristes, quelques 4x4 japonais sont
visibles surtout dans les villes, tandis que le reste se réduit
à des motos qui arrivent même à circuler dans
le sable. Quant aux camions, ils sont tellement chargés
qu'ils défoncent toutes les pistes sur lesquelles ils circulent,
rendant les distances très longues et épuisantes
aussi bien pour la mécanique que pour nous. En ce qui nous
concerne, nous avons beaucoup roulé sur Terre, mais n'avons
jamais rencontré un telle concentration de mauvaises pistes,
voire infâmes...
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