Mercredi 5 août 2009 : nous arrivons à La Paz, où nous attend Éric, Attaché Culturel à l'Ambassade de France, que nous avions rencontré la semaine dernière à Uyuni. Éric nous facilite notre première nuit, en nous obtenant l'autorisation de bivouaquer dans l'enceinte du Lycée franco-bolivien de La Paz, situé dans un quartier tranquille. C'est en principe là que nous resterons pour la semaine que nous comptons passer dans cette grande ville. Mais, une fois de plus, notre site Internet nous réserve une bonne surprise : dès le lendemain de notre arrivée à La Paz, nous recevons un mail de Florence et Olivier, un couple de parisiens qui nous suit sur Internet.
Olivier est un ami d'enfance de Maurice, franco-turc-bolivien, ancien pilote de ligne et prof de math … au lycée français. Sur leur conseil, nous appelons Maurice, qui, ravi, vient nous chercher dans les 5 minutes pour nous emmener chez lui, où nous retrouvons son épouse russe Maria, et leurs enfants. Après un déjeuner ensemble, Maurice et Maria nous proposent de nous installer chez eux, une maison dans un lotissement bien protégé.
Dès notre deuxième nuit à La Paz, nous serons donc chez eux, douche, wi-fi, et partage de leur vie bolivienne. Maurice a lâché sa profession de pilote pour se consacrer à sa passion, l'organisation de raids en moto en Bolivie (sur des Suzuki DR 650). Amis motards, si vous voulez allier votre passion et la découverte de ce fabuleux pays, nous ne pouvons que vous conseiller de contacter Maurice, vous ne le regretterez pas ! Maurice Manço - E-mail - www.moto-andina.com - Tel. (cell). : (591) 712 993 29

Nuestra Señora de La Paz, couramment appelée simplement "La Paz", est la plus grande ville de Bolivie. Siège du gouvernement national, elle est souvent considérée comme la capitale administrative de facto de la Bolivie, même si Sucre est la vraie capitale. Fondée le 20 octobre 1548 par le capitaine Alonso de Mendoza sous le nom de Ciudad de Nuestra Señora de La Paz (La Ville de Notre Dame de la Paix), la ville a prospéré grâce à sa situation stratégique sur les routes commerciales coloniales. Suite à la guerre d’indépendance (1809 – 1825) la ville changea de nom pour devenir La Paz de Ayacucho en hommage à la victoire d’Ayacucho. La Paz devient le siège du gouvernement bolivien en 1898. La ville de La Paz s’est développée dans la vallée de Chuquiago Marka entourée par les montagnes Huayna Potosí (6.094 m) et Nevado Illimani (6.460 m), non loin du lac Titicaca. Sa topographie atypique en fait la "grande ville" la plus haute du monde. La ville, dont le centre se situe à 3.600 mètres d’altitude, s’étend sur un dénivelé de plus de 1.000 mètres entre les quartiers aisés de Florida, la Rinconada, Achumani, ou Aranjuez (3.200 m) et le haut plateau d’El Alto (4.000 m), refuge des classes défavorisées.

Peuplée à l'origine de campesinos (paysans) et de migrants venus des quatre coins du pays, El Alto est devenue une cité à part entière et compte aujourd'hui plus de 700.000 habitants. Actuellement, l'aire métropolitaine compte environ 2 millions d'habitants. Nous partageons nos journées à La Paz entre la visite de la ville, l'entretien du 4x4, et la mise à jour du site. La Plaza Murillo est l'une des belles places de la ville, entourée de la Cathédrale, édifiée en 1835, du Palais Présidentiel, et du très beau bâtiment du Museo Nacional del Arte (ancien Palacio de Los Condes de Arana, construit en 1775). Un peu plus loin, la Basilique en pierre de taille de San Francisco (1744), offre un séduisant mélange de styles espagnol et métis du XVI^ème siècle. Mais La Paz doit une bonne partie de son charme à l'animation de sa vie quotidienne. En journée, celle-ci se concentre dans les quartiers qui surplombent le centre, où un labyrinthe de ruelles escarpées grimpe vers le ciel. Des femmes aux longues tresses noires, coiffées d'un chapeau melon et portant un châle de couleur vive, surveillent des marmites fumantes ou vendent toutes sortes d'articles, des fœtus de lama séchés aux copies de chaussures de créateurs.

Nous profitons également du beau temps pour "grimper" à la "Muela del Diablo" (molaire du diable), un ancien bouchon volcanique qui se dresse à quelques kilomètres du centre ville. La piste qui y mène offre de superbes points de vue sur la ville et le paysage tourmenté alentour.