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~ ÉQUATEUR - LA SIERRA ET QUITO ~ |
Jeudi 17 septembre 2009 : nous quittons donc le Pérou, pour entrer en Équateur, par Macara, un petit poste frontière que nous passons en quelques minutes, sans aucun problème. |
L’Équateur est entouré par le Pérou au sud et la Colombie au nord. Son nom vient de sa position sur l’Équateur. La capitale est Quito et la plus grande ville est Guayaquil, l’un des ports les plus importants d’Amérique du Sud. Le pays compte plus de 14 millions d'habitants. Après avoir été dominé dans un premier temps par les Incas puis par les Espagnols, l’Équateur prit son indépendance le 24 mai 1822, au sein de la Grande Colombie, puis en 1830 séparément. L'Équateur est divisé en 4 grandes régions, totalement différentes sur les plans environnement et climatique : - La Sierra est une région de la cordillère des Andes présentant deux chaînes parallèles de plusieurs volcans de plus de 5.000 m. Le plus haut est le Chimborazo (6.310 m), mais le plus majestueux est le Cotopaxi (5.897 m). L’altitude moyenne du haut plateau andin est d’environ 2.500 m. - La côte est une région côtière chaude et humide. Elle forme une plaine longue de 800 km, s’étalant des versants de la cordillère des Andes jusqu’à l’océan Pacifique. - L’Oriente (Amazonie) est une région peu accessible, peu peuplée, sillonnée de différents affluents du fleuve Amazone (dont le Napo). Cette région au climat extrêmement chaud et humide ne connaît qu’une seule saison. Elle représente la moitié de la superficie totale du pays. - Les Îles Galápagos sont un archipel considéré comme patrimoine de l'humanité pour la diversité de ses espèces. L’économie exportatrice de l’Équateur repose principalement sur trois éléments : la culture de la banane (1er producteur mondial), le pétrole et le tourisme. Dès nos premiers kilomètres en Équateur, notre impression est très positive : le pays semble être propre, et ne pas être une poubelle à ciel ouvert comme le nord du Pérou, et il semble que les équatoriens aient la culture du hamac. Ce qui nous change également, c'est la tolérance des équatoriens au volant, ce ne sont pas des sauvages comme les péruviens. Par ailleurs, nous ne voyons plus de triporteurs ni "collectivos", car le parc automobile est important en Équateur, et avec des voitures récentes, qui ne sont pas des "poubelles". Dans toutes les villes que nous traverserons, nous sommes surpris par la serviabilité des automobilistes, qui n'hésitent pas à s'arrêter pour venir nous demander si nous avons besoin d'être guidés. La bonne nouvelle vient du prix du carburant (0,18 € le litre de diesel), … vendu, comme au Pérou, en gallon américain (3,80 L). L'américanisation est d'ailleurs forte en Équateur, depuis que le dollar est la monnaie nationale (septembre 2000). |
Pour notre première nuit en Équateur, nous sommes plus que gâtés : alors que nous cherchions notre bivouac quotidien, dans la région de Loja, nous entrons "par hasard" dans une hacienda, où nous sommes accueillis par Camille, une française mariée à Juan, un équatorien, et le courant passe aussitôt. Camille et Juan nous invitent à passer deux jours dans cette immense hacienda familiale de 7.000 hectares, et une fois de plus, nous avons notre chambre, salle de bains, et lave-linge ! De plus, nous avons droit à une visite de l'hacienda, avec en particulier une visite privée de l'usine de canne à sucre ; en effet, c'est sur plus de 2.000 hectares que la famille de Juan cultive la canne à sucre depuis plusieurs générations (ils sont les plus gros propriétaires terriens de la région). La production annuelle de sucre (blanc et roux) atteint 22.500 tonnes par an ; mais la "Ingenio Monterrey" privilégie avant tout la qualité et non la quantité. La famille de Juan possède également une importante écurie de chevaux, dont le fleuron est Ali Baba, un superbe "Paso Peruano" que nous voyons évoluer dans la carrière avec beaucoup d'allure, c'est vraiment superbe. Nous quittons l'Hacienda de nos "nouveaux" amis pour continuer notre progression vers le nord, en empruntant le "Troncal de la Sierra", cette route d'altitude qui serpente sur la cordillère des Andes, du sud au nord, en moyenne à 2.500 mètres d'altitude. |
Après Loja, nous allons bivouaquer à Vilcabamba, surnommée la "vallée de la longévité". En effet, ses habitants deviennent centenaires et certains affirment être âgés de 120 ans. On a attribué cette longévité à leur mode de vie simple et rude, à une alimentation sans graisse et au climat excellent. Aucune étude scientifique n'a confirmé ces hypothèses, mais la légende perdure. |
Nous prenons ensuite le temps de visiter Cuenca, la troisième ville du pays. Elle est située dans la Sierra, à 2.500 m au-dessus du niveau de la mer. Elle a été classée en 1999 comme centre historique du Patrimoine Culturel Mondial par l'Unesco. Cuenca et Quito rivalisent en beauté sans que nul ne parvienne à les départager. Cuenca apparait en effet comme un véritable joyau architectural. Ses étroites rues pavées, ses bâtiments blancs coiffés de tuiles rouges, ses jolies places, les dômes de ses églises en font une cité unique. C'est principalement sur le "Parque Calderon", la place principale de la ville, que se révèle cette si belle architecture. La cathédrale aux gigantesques dômes bleu pâle en est un bel exemple, tout comme l'Église San Francisco, sur la place du même nom. |
Au nord de Cuenca, nous allons visiter Ingapirca, le plus important site Inca du pays. Il fut construit vers la fin du XVème siècle, lors de l'expansion Inca dans l'actuel Équateur. De dimensions modestes, Ingapirca n'en constitue pas moins le témoin muet le plus important de la présence Inca en Équateur. |
Les ruines s'articulent autour d'une plate-forme centrale qui servait probablement de lieu de culte et qui, pour cette raison, est désignée sous le nom de Temple du Soleil. Tout autour, se dressent les ruines de nombreux édifices, entre lesquels on peut apercevoir des escaliers et des portes de forme trapézoïdale, typiques de l'architecture Inca. En effet, ces portes résistent mieux aux séismes que les formes rectangulaires. Le temps couvert, avec un plafond assez bas, nous incite à monter rapidement vers Quito, car il nous est impossible de voir les volcans qui dominent la région ; nous les verrons par la suite, en faisant une boucle à partir de la capitale. |
Une fois de plus, nous avons la possibilité de nous poser, cette fois-ci à Quito. En effet, nous sommes en contact par Internet, et depuis plus d'un an, avec Beto, qui souhaite que nous venions quelques jours chez eux. Carole et Beto, un couple franco-équatorien, ont une agence de voyage, mais nous accueillent en "amis", car ils savent parfaitement qu'ils n'ont rien à nous vendre, compte tenu de notre mode de voyage. Un grand merci à vous deux pour votre accueil si chaleureux.
Cela deviendrait presque une habitude, nous avons notre chambre, lave-linge, WiFi, et surtout le partage du quotidien de cette famille, avec leurs enfants Inti, Sami, et Luna Angelina la petite dernière qui est née il y a 10 jours. La maman de Beto nous régale d'une spécialité équatorienne, le "quimbolito", une pâte de maïs (genre polenta en beaucoup plus léger) enveloppée dans une feuille de balisier et cuite à la vapeur et délicatement sucrée. |
Le samedi, c'est "table ouverte", et nous nous retrouvons ainsi une quinzaine, famille et amis, autour de grandes pizzas, dans une ambiance super sympa. Beto nous fait également partager une sortie "4x4" avec une demi-douzaine de ses amis. Le grand beau temps nous permet d'apprécier cette ballade jusqu'à un lac à 4.300 m d'altitude. La piste est dure par endroit, il y a bien longtemps que nous n'avions pas fait de franchissement, mais notre Toyota se comporte parfaitement. Comme nous sommes dimanche, tout se termine autour d'un repas en famille chez la grand-mère de Beto.
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Avant de partir pour Guyaquil, Beto nous propose de visiter Quito Colonial, et nous offre de plus un "Quito by night", une exceptionnelle réussite au niveau des éclairages. La ville de Quito est située sur la ligne de l'équateur, et la surprise vient du climat : étant en altitude, le climat y est tempéré, voire froid la nuit. Au niveau du volcan qui domine la capitale, c'est "Latitude 0 – Température 0". Quito, est la capitale de l'Équateur. Le Grand Quito du District métropolitain comptait environ 2,1 millions d'habitants en 2007 et continue de s'accroître à un rythme rapide. La ville s'étend du nord au sud sur 20 km de longueur, à une altitude de 2.850 m, sur les flancs du volcan Guagua Pichincha. Son nom vient des tribus Quitus qui précédèrent les Caras. Quito signifie centre du monde : centre Qui, du monde to (Cusco, au Pérou, avait la même signification. mais qu'ont-ils donc tous à se prendre pour le centre du monde ?). Elle fut officiellement fondée le 6 décembre 1534 par le conquistador espagnol Sebastián de Belalcázar. Au début du XVIème siècle, la ville adopta un style monumental, suite à la construction de plusieurs missions catholiques, et des églises de San Francisco, Santo Domingo, la cathédrale et San Agustín. L'Unesco a déclaré Quito Patrimoine de l'Humanité en 1978 pour son architecture coloniale. Le "Quito colonial" est au sud de la ville. Avec ses rues étroites, ses bâtiments coloniaux parfaitement restaurés et ses places animées, le centre historique de Quito se prête merveilleusement à la flânerie. Construits voilà plusieurs siècles par des artisans et des ouvriers indigènes, églises, couvents, chapelles et monastères sont imprégnés d'histoire et de légende. La Plaza Grande en est le centre, autour de laquelle se dresse le Palacio del Gobierno et la cathédrale. À quelques rues de la Plaza, nous pouvons admirer l'église la plus richement décorée du pays, la Compañia de Jesus ; sept tonnes d'or auraient été utilisées pour en recouvrir les murs, les plafonds et les autels. Les Quiteños, peu soucieux de la provenance de tout cet or volé aux Indiens, s'enorgueillissent de cette merveille. La construction de l'église dura 163 années ! Un peu plus loin, on découvre une vaste place pavée, la Plaza San Francisco, bordée d'un côté par les longs murs chaulés et les deux clochers de la plus ancienne église du pays, le monastère San Francisco. Avec le volcan Pichincha en arrière-plan, c'est l'un des plus beaux endroits de Quito. Enfin, au sommet d'El Panecillo (Petit Pain), une colline au sud de la vieille ville, l'immense statue de la Vierge de Quito constitue l'un des principaux points de repère de la capitale. La statue, dotée d'une couronne d'étoiles, et d'ailes d'aigle, surmonte un dragon enchaîné sur le globe terrestre. Après cette visite de Quito, capitale de l'Équateur, notre sentiment, certes subjectif, est que nous venons de découvrir la "plus belle ville d'Amérique du Sud". A elle seule, Quito mérite le voyage. |
Alors, pour ceux qui souhaiteraient découvrir ce merveilleux pays qu'est l'Équateur, et pas uniquement les Galapagos, nous ne pouvons que vous conseiller de prendre contact avec nos amis Beto et Carole, qui vous prépareront un voyage sur mesure en fonction de vos aspirations : AventurEcuador www.aventurecuador.com info@aventurecuador.com - Tel : 593 (2) 28 69 400 - Leur agence, AventurEcuador, est spécialisée dans l'aventure, le trekking, et en 4x4, l'Équateur s'y prêtant parfaitement. Allez-y de notre part. Jeudi 1er octobre : nous quittons, provisoirement, Quito, car nous sommes invités à un concours équestre à Guyaquil. En effet, Juan et Camille, que nous avions rencontrés à notre arrivée en Équateur, et qui sont propriétaires d'Ali Baba, participent à un concours annuel de race Paso Peruano. Pour rejoindre Guayaquil, Beto nous a donné des traces GPS qui nous permettent de sortir des sentiers battus, et d'emprunter de superbes pistes, un immense merci à toi, Beto. |
C'est tout d'abord le Parque Nacional Cotopaxi, du nom de ce superbe volcan au sommet enneigé. Il et étonnant d'ailleurs de voir cette neige sur les flancs du volcan alors que nous sommes à la latitude 0, sur la ligne de l'équateur ! Le Cotopaxi est des volcans d'Équateur culminant à 5.897 m, situé au sud-est de Quito. Il est le plus haut volcan actif de ce pays. Il représente un cône parfait dont le cratère principal mesure environ 700 mètres de diamètre. |
Son éruption la plus importante date de 1877 lorsqu'il détruisit plusieurs villes et vallées. Son nom Cotopaxi signifie "cou de la lune" en cayapa (langue locale). La lune vient en effet se "poser" au-dessus du volcan, donnant ainsi l'impression que le Cotopaxi est le cou de la lune. Le Cotopaxi est en fait constitué de deux appareils volcaniques imbriqués. La partie basale, la plus ancienne, est une caldeira qui s'effondra il y a plus de 5.000 ans et dont les restes sont encore visibles au nord et au sud-ouest sous forme de reliefs en saillie. Cette partie ancienne du volcan est appelée Picacho. La partie la plus récente, située au-dessus, forme le cône terminal nommé Incaloma. Le volcan est recouvert de glaces et neiges éternelles dès 4.900 m d'altitude. Ce volcan est de type explosif, avec émission de cendres, de lapillis (parfois sous forme de coulées pyroclastiques), voire de laves de type andésitiques. Il a aussi émis des ponces constituées de rhyolite (roche volcanique claire, à grains fins, qui se trouve principalement dans la lave). À une altitude de plus de 5.500 m, le caractère glaciaire de la crête rend les éruptions extrêmement dangereuses car la lave se mêlant à la neige lance sur les pentes de l'édifice volcanique des coulées de boue meurtrières appelées lahars. Ce volcan élevé est d'autant plus redoutable que la vitesse des épanchements surprend les populations de la vallée. Le volcan est accessible par la route jusqu'à une altitude de 3.600 m. L'ascension est plus facile par la face septentrionale, où se trouve un refuge à 4.800 m. Il existe une autre voie par la face Nord-Ouest, plus directe, mais non balisée. Il faut compter au minimum 4 heures pour accéder au sommet, et 1 h 30 pour redescendre. |
Grace aux traces GPS de Beto (disponible sur demande), nous sillonnerons ensuite pendant deux jours des pistes sur la cordillère des Andes, dans un superbe environnement et en traversant de nombreux villages traditionnels, dans cette région retirée, c'est vraiment l'Équateur "profond". Lors d'un bivouac dans un petit village à plus de 3.000 m d'altitude, une famille nous offre tout ce qu'elle a, un feu sur le chemin afin de nous réchauffer. Contrairement aux autres pays andins, il est surprenant de constater qu'en Équateur les lamas sont bâtés et transportent ainsi le bois ou les denrées qui vont être vendues au marché local. Nous en croisons ainsi plusieurs tout au long de notre piste d'altitude. |
La piste nous amène en suite au Quilotoa, un volcan culminant à 3.914 m, situé au sud de la Cordillère Occidentale. La première éruption historique de ce volcan s'est produite le 28 novembre 1660. Le volcan Quilotoa possède une lagune magnifique, au centre d'un cratère parfaitement rond. Après une dernière piste toujours aussi superbe, nous plongeons littéralement, passant ainsi en quelques heures de plus de 4.000 mètres au niveau de la mer, et nous retrouvons ainsi un climat et une végétation tropicales. |
RÉSULTAT DU CONCOURS DES BOURLINGUEURS : Vous avez été nombreux à répondre à la question que nous posions dans la page précédente de notre récit, merci à tous. Le fruit péruvien qui était en photo est une "Lucuma". Bravo à Raphaël qui a été le premier à nous donner la bonne réponse, et qui recevra un DVD de ce voyage. Nous partageons pleinement son commentaire sur ce fruit : "pas très bon au manger, mais délicieux en milk shake". La lucuma est un fruit subtropical originaire du Pérou et très apprécié des péruviens. Elle est verte à l'extérieur, d'une couleur brillante jaune orangée à l'intérieur et de consistance crémeuse. Sa délicieuse saveur permet de la manger seule ou comme ingrédient dans un dessert ou en glace. On a découvert des dessins de ce fruit, des ustensiles en céramique et autres pièces appartenant à des civilisations péruviennes anciennes. On l'utilise aussi pour parfumer les yaourts, sucreries et desserts. |
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