|
|||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||
~ COLOMBIE - BOGOTA ~
|
Lundi 30 novembre 2009 : nous arrivons donc à Bogota, capitale de la Colombie. Nous sommes accueillis par Julian (encore un contact Internet !) et sa famille, à Chia, en banlieue de Bogota. Carlos et Maritza, les parents de Julian et Jessica, nous invitent à partager leur quotidien dans leur maison et mettent ainsi à notre disposition une chambre, salle de bains, et Wi Fi, on finirait presque par s'y habituer. Nous avons surtout le 4x4 en sécurité dans ce lotissement hyper bien gardé. |
A Bogota comme dans toute la Colombie, les quartiers sont divisés en 6 "estratos" de 1 à 6. 6 pour les logements les plus favorisés et 1 pour les quartiers les plus pauvres. Il existe même l'estrato 0 pour qualifier les plus insalubres des maisons....... Il en est de même pour les différences sociales, qui sont marquées en Colombie par des niveaux socio-économiques appelés également "estratos". Les niveaux 4, 5 et 6 ont un taux de scolarisation de 100 %. Ce sont ces niveaux socio-économiques élevés qui ont la possibilité de scolariser leurs enfants dans les écoles privées. Ils ont aussi accès à l'université. C'est ainsi que les habitants se qualifient eux-mêmes, nous disant qu'ils sont d'un estrato X, se situant ainsi sur l'échelle sociale. Un peu plus, et ils indiqueraient leur estrato sur leur carte de visite ! |
Nous passons donc quelques jours à Chia, dans cette famille si accueillante. Carlos est professeur de génétique à l'Université Nationale de Bogota, mais Maritza reste à la maison, et, fin cordon bleu, nous mijote d'excellents plats européens ou typiquement colombiens. Maritza nous prépare entre autres un délicieux "ajiaco" (soupe composée de maïs, de pommes de terre avec du poulet, de crème fraîche et de câpres), et pour les breakfasts, une "changua" (une soupe moitié lait, moitié eau, avec un œuf poché, des oignons, et de la coriande, un régal !). Dans le même registre de la gastronomie, nous emmenons un soir toute la famille dans un très bon sushi bar de la ville. A Chia comme partout en Colombie, la sécurité est un grand sujet de préoccupation. Cela explique que tous les "conjunctos" (lotissements) soient non seulement très bien gardés par des vigiles, mais de plus entourés de murs, fils barbelés et fils électrifiés. La sécurité est hélas à ce prix. |
Nous étions également en contact, par Internet, avec Daniel, fondateur d'une ONG "Fundación Colombia". Daniel, qui a parfaitement compris notre philosophie du voyage, tient à nous faire visiter Bogota et sa région, en sortant des sentiers battus, et en évitant les lieux trop touristiques.
Nous le rencontrons lors d'une conférence sur l'environnement, où il nous présente Alvaro Soto, l'anthropologue qui a découvert, en 1976, la "Cité Perdue".
Nous avons ainsi une discussion passionnante pendant près d'une heure avec ce personnage hors du commun. |
Environ 60 % des espèces sont endémiques à ce biotope. La plante la plus représentative du páramo est l'Espeletia, généralement connue sous le nom de frailejón. C'est un sous-arbuste éternel, de la famille des Asteraceae. La plante, qui est endémique à la Colombie et au Venezuela, a été d'abord décrite par le botaniste Alexander Von Humboldt en 1801. Les feuilles du frailejón sont duvetées : elles doivent en effet résister aux gelées nocturnes que connaissent les páramos andins, à plus de 3.000 mètres d’altitude. Le nom espagnol, "frailejon", vient de fray ou fraile (frère d’église, moine). En effet, dans le brouillard (et avec de l'imagination), certaines espèces de frailejones ressemblent à une personne vêtue d’une tunique. Il s’agit en fait des feuilles mortes qui restent sur le tronc pour l’isoler du froid. |
Sur le chemin du retour à Bogota, Daniel nous emmène à la "Virgen de Guadalupe", moins connue mais plus haute que le "Cerro de Monserrate", d'où nous avons une superbe vue sur la capitale. Le sanctuaire de Guadalupe est situé à 3.317 m d'altitude au-dessus de la ville de Bogota. Il fut construit en 1656 et détruit à de nombreuses reprises par les tremblements de terre. |
Nous quittons provisoirement nos hôtes, car nous sommes invités par Daniel à passer le week-end prolongé chez Hernando Giraldo Álvarez, dans sa finca à La Mesa, à une quarantaine de kilomètres de Bogota. Après avoir été journaliste, Hernando a du s'exiler aux États-Unis pour avoir laissé entendre que le président de l'époque était un narco trafiquant ! De retour quelques années plus tard en Colombie, Hernando a créé en 1959 une entreprise de nettoyage à Bogota, avec seulement un balai et une serpillière. Aujourd'hui, son entreprise, "Casa Limpia" est la plus importante de la capitale, avec plus de 11.000 salariés. Âgé de 82 ans, Hernando a passé les rennes à sa sœur et vit désormais dans sa finca à deux heures de Bogota. Nous nous retrouvons donc dans cette finca, où nous faisons connaissance d'Hernando et de sa cour … de 6 garçons d'une vingtaine d'années ….. Autre surprise : nous ne sommes vraiment pas dans une "casa limpia", l'état de crasse de la maison nous laisse pantois ! Mais Hernando est néanmoins un personnage étonnant, plein de vie, et qui de par son humour nous fait bien rire. Le 7 décembre, c'est la "nuit des bougies" en Colombie, et ce sont plus de 500 bougies sur les balcons de la maison qui l'illuminent, une vue sympa depuis … la piscine autour de laquelle nous dînons. En visitant la petite ville de La Mesa, nous rencontrons Carlos et Patricia, qui nous font visiter leur ravissante maison coloniale, l'une des plus anciennes de la ville, un vrai régal pour les yeux. |
Le lendemain, après un dernier déjeuner autour de la piscine, nous prenons le chemin du retour avec Daniel, et nous retrouvons avec grand plaisir la maison douillette de Chia, en banlieue de Bogota. Maritza et Carlos sont ravis de nous revoir et nous installent à nouveau dans le confort et la propreté de leur maison. |
Ah, il faut qu'on vous parle de "Pico y Placa", qui complique la vie des habitants de Bogota.
Pico et Placa (qui ne sont pas dans un bateau) est un système de régulation du trafic dans la capitale. En fonction du dernier numéro d'immatriculation des voitures, il est autorisé ou non de rouler dans Bogota et sa proche banlieue. Les 4 numéros interdits, par roulement, sont affichés chaque jour, et seulement les automobiles dont le numéro d'immatriculation se termine par l'un des 6 autres numéros peuvent circuler librement. A l'occasion d'une conférence de l'association "Yo Creo En Colombia" à laquelle nous sommes conviés, nous avons l'occasion de rencontrer de nombreux colombiens, qui nous donnent d'intéressantes informations sur la visite du pays. |
Après avoir surplombé Bogota la semaine dernière depuis la Guadalupe, avec Daniel, cette fois c'est Maritza qui nous emmène visiter le centre historique de la capitale, La Candelaria. Pas question d'y aller en voiture, nous prenons le "Transmilenio", nom donné au système de transport en commun de Bogotá. Il s'agit d'un réseau de bus dont la majeure partie est en site propre. Créé en décembre 2000, il s'est développé jusqu'à atteindre une longueur de 84 km et une fréquentation d'environ 1,4 millions de passagers par jour. |
Les voies réservées aux bus sont généralement au nombre de quatre, situées au centre de la rue. Les voies extérieures permettent aux bus express de dépasser les bus locaux, qui s'arrêtent à toutes les stations. Bien entendu, les bus "alimentaires" (collectivos) ne sont pas en site propre. Les stations sont surélevées à hauteur du plancher du bus, ce qui permet aux utilisateurs de monter à bord des bus sans effort. Lors de l'arrivée du bus, ses portes et celles de la station s'ouvrent simultanément.
|
La Plaza de Bolivar est le cœur de ce quartier historique "La Candelaria". Au milieu de l'immense place, trône bien sûr une statue de Simon Bolivar. La plaza est entourée du Palais de Justice, du Capitolio Nacional (Chambre des Députés), et de la Cathédrale.
Un peu plus loin, la Casa de Nariño, l'Élysée de Colombie. |
Nous en profitons pour jeter également un coup d'œil au Musée Botero, du nom du fameux sculpteur colombien Fernando Botero, dont nous avions déjà vu quelques sculptures à Medellin. Mais ces "grossières" statues ne sont pas vraiment de notre goût, et nous incitent plutôt à s'en moquer ! Enfin, nous terminons cette visite par l'Église de Santa Clara, sans doute la plus représentative des églises coloniales de Bogota. |
Dimanche 13 décembre 2009 : cette fois-ci, nous quittons pour de bon nos hôtes, mais c'est une fois de plus un déchirement, et il faut sortir les kleenex ! Merci à vous, Maritza, Carlos, Jessica et Julian, de nous avoir si gentiment reçus pendant ces deux semaines, nous avons passé de merveilleux moments ensemble. Nous reprenons la route vers le nord, en direction de la côte atlantique où nous devons trouver un cargo pour passer au Panama. |
Vous êtes sur le site des Bourlingueurs ! |