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~ COLOMBIE - LES VILLES COLONIALES DU NORD ~
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Dimanche 13 décembre 2009 : nous reprenons donc la route vers le nord, en direction de la côte atlantique où nous devons trouver un cargo pour passer au Panama. |
Notre première étape sera pour la ville coloniale de Villa de Leyva. Cette petite ville, à l'architecture coloniale, est un centre touristique célèbre par son immense place centrale, la plus grande de Colombie, à gros pavés, et les bâtiments qui l'entourent. Elle est inscrite au Patrimoine national de Colombie. Il n'existe aucune architecture moderne dans la ville, ce qui luit permet de conserver son cachet colonial. |
Le lendemain, en remontant vers le nord, nous faisons un détour pour ne pas manquer la ville de Barichara. La ville fut fondée en hommage à la Virgen de la Piedra. Classés monument national, ses rues pavées et balcons de bois en font une oasis de paix. Cette ville coloniale espagnole est parfaitement préservée, et de toute beauté. De plus, elle est beaucoup moins touristique que Villa de Leyva, ce qui est bien agréable pour la visiter dans les meilleures conditions. Barichara est considérée aujourd'hui comme l'une des plus belles villes coloniales de Colombie. La Cathédrale de l'Immaculée Conception, en pierres ocre, est splendide et se détache à merveille dans le ciel bleu. |
Voilà 6 mois que nous sommes dans l'Altiplano (Bolivie, Pérou, Équateur, Colombie), et vraiment on commence à craquer avec la nourriture de la Cordillère des Andes ! Que des féculents, les plats principaux sont des mélanges de patates, riz, haricots rouge, maïs, et arepas (galette de farine de maïs) … on commence à en avoir marre. Alors, la très bonne nouvelle vient de ce que l'enseigne Carrefour est très présente en Colombie, et c'est un vrai plaisir d'acheter des produits français, et de retrouver "nos goûts" (Reflets de France, et autres marques franco-françaises). |
Nous effectuons ensuite un véritable "plongeon" vers le niveau de la mer, par une superbe route qui descend dans le Canyon de Chicamocha. Ce canyon est un endroit fascinant, qui figure parmi les 261 sites candidats aux Sept Merveilles Naturelles du Monde. Il est qualifié de majestueux, imposant et fascinant par les touristes. Il est traversé par la rivière Chicamocha qui sillonne le fond de la faille pour se jeter ensuite dans les rivières Fonce et Suárez et former ainsi le puissant fleuve Sogamoso. Ce canyon, plus profond que le Canyon du Colorado, a environ 2 kilomètres de profondeur et 22,7 km de long. |
Avec l'altitude proche du niveau de la mer, ce sont à nouveau les grosses chaleurs, avec près de 35° à l'ombre. Nous retrouvons les nuits étouffantes (mais aussi les moustiques !) que nous avions connues l'année dernière dans le nord du Brésil et au Venezuela. Nous renouons donc avec la tente de toit, car il n'est plus question de dormir dans la voiture. |
Avant de rejoindre la côte, nous faisons un détour par Mompox, que nous rejoignons par une piste au milieu de marécages. La piste est cassante, il fait plus de 35°, mais nous sommes récompensés en arrivant dans cette ville coloniale bordée par le fleuve Magdalena, à l'ambiance très particulière de ces villes chaudes en bord de fleuves, qui nous rappelle singulièrement l'Amazonie. |
18 décembre 2009 : nous voilà enfin à Cartagena, sur la côte atlantique, tout à fait au nord de la Colombie. La boucle est bouclée, nous en avons terminé avec le sous-continent sud-américain, comme par hasard juste un an et demi après avoir quitté la France (18 juin 2008). |
Nous avions réservé voilà plusieurs mois notre passage en cargo pour aller de Colombie au Costa Rica, sur la compagnie maritime Horn Linie, qui est la seule à accepter les passagers avec leurs véhicules. |
C'est dans cette superbe ville coloniale que nous allons nous installer pour faire nos recherches de cargo. Après une première nuit chez les pompiers, et une visite nocturne du centre historique sous un orage dantesque (retour à pied chez les pompiers avec par endroit de l'eau jusqu'aux genoux !), nous nous installons chez Ervelyne, une tahitienne monitrice de plongée. Elle fait partie de ces "couchsurfing" que nous avons contactés par Internet. Nous partageons son appartement, avec vue sur la mer, avec deux autres voyageurs, une turque et un franco-américain. L'ambiance est décontractée, et nous avons Internet, ce qui nous permet d'entamer nos démarches. |
Nous avons donc le temps de visiter tranquillement Cartagena.
Carthagène des Indes (en espagnol : Cartagena de Indias), est située sur la mer des Caraïbes. Ancien bastion du Royaume d'Espagne en Amérique du Sud pendant près de quatre siècles, c'est là qu'était emmagasiné l'or des pillages des empires aztèque et inca avant son envoi en Espagne. C'était aussi un centre de trafic d'esclaves. La vieille ville est entourée par 12 km de remparts. Elle fait partie du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Le centre historique avec ses balcons magnifiques, les fleurs omniprésentes et une architecture coloniale est d'une exceptionnelle richesse. A elle seule, la ville de Cartagena vaut le voyage, et restera à nos yeux l'une des plus belles villes d'Amérique du Sud. |
Nous passons le réveillon de Noël chez Ervelyne, qui a également invité quelques voyageurs esseulés, et des amis colombiens. Nous sommes ainsi une quinzaine autour d'une paella géante, pour ce réveillon fort cosmopolite, de nombreuses nationalités étant représentées (Turquie, USA, Hollande, Autriche, Canada, Colombie, France … dont Polynésie française, notre hôte étant Tahitienne). Après trois jours de recherche, il s'avère quasi impossible de trouver un cargo qui nous accepte comme passagers. Que ce soit à Barranquilla ou à Cartagena, les responsables du fret devaient nous rappeler … nous attendons toujours ! |
Le lendemain, nous partons avec nos petites affaires trouver un bivouac en ville, le hasard nous fait débarquer chez des prédicateurs chrétiens qui nous offrent leur terrain, à l'abri de manguiers (c'est la meilleure ombre qui existe avec celle du banian). |
Lundi 4 janvier 2010 : le compte à rebours pour la "containerisation" du 4x4 commence (toutes les démarches à suivre sont dans un dossier à votre disposition).
Nous avons rendez-vous dès le matin avec Luis Ernesto La Rota, notre agent maritime. L’accueil est chaleureux, et d’emblée Luis nous met à l’aise : comme nous lui disions que nous avons rencontré la veille des suisses avec qui nous pourrions partager un container, il nous emmène chez leur agent maritime, et est prêt à s’asseoir sur sa commission, l’essentiel à ses yeux étant que nous soyons satisfaits. Un grand coup de chapeau à Luis pour son attitude désintéressée, c’est tellement rare de nos jours.
Mais les suisses souhaitent rester une semaine de plus en Colombie, et ne veulent donc pas partager de container avec nous.
Retour au bureau de Luis, avec qui nous commençons les trop longues paperasseries qui vont nous permettre d’exporter notre véhicule au Panama. Puis nous allons avec Luis et son épouse Sonia au port afin de nous y enregistrer.
Les rendez-vous sont pris pour la mise en container mardi. |
Mardi 5 janvier : nous retrouvons Sonia, qui va nous accompagner de A à Z dans ce labyrinthe qu’est le port de Cartagena. Après une pesée du 4x4 (3.300 kg) et les formalités de douane, nous affrontons ce qui nous stressait le plus, le contrôle anti-narcotique. En effet, dans le pays de la cocaïne, il est extrêmement difficile d’exporter (par voie maritime) un véhicule. Deux policiers anti-narcotiques s’attèlent à notre 4x4 et commencent une fouille approfondie, nous obligeant à sortir toutes nos affaires ; nous les sortons des coffres de rangement l’un après l’autre, mais seulement ceux de l’arrière du 4x4 dans un premier temps (il n’y a plus de place sur le carton qu’ils ont mis au sol pour y déposer nos affaires). Idem avec les malles, le flic montant sur le toit du 4x4 avec moi. Une fois que tout est ainsi déballé, on attend que le chien arrive. Fort heureusement, il ne trouve pas la moindre trace de drogue. Mais ce petit jeu dure depuis plus d’une heure, et nous n’avons déballé que 30% de nos affaires, on commence à s’inquiéter quant à la possibilité d’entrer le 4x4 dans le container avant la fermeture du port. Gwendolyn a alors une idée de génie : elle sort son appareil photo et a le culot de demander aux policiers si elle peut faire des photos du chien en train de travailler sur nos affaires. A notre grande surprise, non seulement ils acceptent, mais ils se prennent au jeu, et font revenir le chien le temps que nous voulons pour les photos. Et voilà nos deux policiers déridés, qui commencent à rire de ce manège, et au bout de 10 mn, nous disent que nous pouvons tout ranger dans le 4x4 : on échappe ainsi à la fouille généralisée, y compris la tente de toit, au grand étonnement de Sonia, qui nous avoue que c’est la première fois que les policiers ne demandent pas de l’ouvrir. |
Liste, certes subjective, de ce que nous avons aimé et de ce que nous n’avons pas aimé en Colombie En un mot, nous n'avons que moyennement aimé notre séjour en Colombie |
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Nous avons aimé ~ |
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Nous n'avons pas aimé ~ |
L'accueil des colombiens |
Pays cher, d'un mauvais rapport intêret / prix |
Le climat dans les montagnes, frais la nuit, chaud dans la journée |
La taxe de 60 $ par personne pour quitter le pays par avion |
Les paysages reposants et verdoyants du sud |
Le prix exorbitant des péages (les plus chers d'Amérique du sud) |
La présence militaire sur les routes |
La valeur faciale de la monnaie (1 € = 3.000 pesos) |
Les villes coloniales du nord
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Le trafic dantesque des semi-remorques sur les routes de montagne |
De n'avoir eu que 2 mois de visas, alors qu'on avait droit à 3 mois |
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La nourriture basique, trop de féculents |
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L'insécurité qui nous a obligé à rester sur les grands axes routiers
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Le manque de parole de certains colombiens
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