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RÉCIT DE VOYAGE EN ASIE CENTRALE ~
VENEZ DÉCOUVRIR AVEC NOUS PENDANT 6 MOIS CES PAYS D'ORIENT ! |
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Principaux
pays visités : ..... RUSSIE, MONGOLIE, KAZAKHSTAN, KIRGHIZISTAN, TADJIKISTAN, OUZBÉKISTAN, AZERBAÏDJAN, GÉORGIE, TURQUIE ..... Au départ de France en 4x4 |
MONGOLIE
- ALTAÏ
Samedi 24 juin (jour
53) vers Shine-Ider - Tsagaanuur 183 km
Une fois de plus, superbes
paysages de steppes et de montagnes, la piste est rude mais on est largement
récompensés par la beauté sublime de notre environnement ; photos et films
vont bon train ! La route du lait mérite bien son nom : à chaque fois qu’on s’arrête à une yourte pour avoir confirmation de la direction à prendre, nous sommes conviés à déguster les produits maison (yogourts, fromages, lait, crème de lait, … nous allons finir par avoir une indigestion ! Mais l’accueil est tellement merveilleux. Beaucoup de passages de gués, quelques cols, bref encore beaucoup de franchissement. Et ce soir, comme tous les soirs, le bivouac est en pleine steppe, au milieu des troupeaux. |
Dimanche 25 juin (jour
54) Tsagaanuur - Tsetserleg 192 km
Journée
de liaison pour se diriger vers l’Altai et le Gobi-Altai ; nous sommes sur
une piste fréquentée, donc les pires, très dégradées par le climat et les
camions. Beaucoup de tôle ondulée, une calamité pour les véhicules (voir
le film "Le Salaire de la Peur"), mais nous ne perdons qu’une
ou deux vis et un rivet. Notre Toyota est vraiment solide, car depuis le
temps que nous lui faisons subir de la tôle ondulée (Afrique de l’ouest
+ Mongolie), il tient le choc. Et nous n’aurons jamais fait autant de piste
qu’en Mongolie (90 % du réseau routier est en piste, voire en simples traces). Nous avons compris comment avoir du lait frais : il suffit, vers 18 h 30, de guetter les troupeaux de yaks autour des yourtes, c’est l’heure de la traite, et nous achetons ainsi du lait directement sorti du pi, un délice ! Et ce lait est hyper crémeux, ce que l’on comprend aisément au vu de la qualité des herbages de la région. Un bon verre de lait de yak (après 1 h dans le frigo du 4x4) sera d’ailleurs notre apéro ce soir au bivouac ! |
Lundi 26 juin (jour 55) Tsetserleg - montagnes de l’Altai 150 km
Excellente journée, en
deux temps : tout d’abord, nous passons quelques heures à Tsetserleg, capitale
d’une province de Mongolie ; la ville (17.000 habitants), nichée au creux
de montagnes, est agréable avec son marché pittoresque et son monastère
tibétain. Nous y rencontrons un groupe de backpackers (3 américains, 1 suissesse et 1 suédoise) ; cela fait du bien, après deux mois en Russie et Mongolie, de parler anglais ! On s’échange des impressions et des tuyaux. Nous allons également dire un petit bonjour à un couple d’anglais installés à Tsetserleg depuis 10 ans qui ont monté un petit restaurant pour créer de l’emploi local ; ils ne font aucun profit, mais sont heureux d’aider ainsi la population. En quittant la ville, j’arrive quand même à me faire arrêter par un flic hargneux, qui me prend pour un … russe ! Et cette après-midi, superbe piste de montagne, avec nombreux passages de gués et de cols ; nous sommes en permanence entre 2.000 et 2.700 mètres, avec des paysages à couper le souffle. Bivouac sur un plateau à plus de 2.000 mètres, entre des troupeaux et des yourtes ; au bout d’un quart d’heure, une douzaine d’enfants nous entourent, et c’est l’occasion de leur donner un ballon de football (don de "Voyageurs du Cœur"), les gamins étant ravis de nous voir gonfler ce ballon ; il s’ensuit une partie de foot (à 2.000 mètres et à l’âge de mes artères je m’essouffle vite !) ; les parents nous invitent ensuite dans une des yourtes et nous offrent un repas de nourriture blanche (produits laitiers, venant de leur troupeau de yaks), soirée vraiment authentique. |
Mardi 27 juin (jour
56) montagnes - Gobi-Altai 194 km
Nous entamons aujourd’hui
notre deuxième mois en Mongolie. Il y a eu de gros orages cette nuit, les
rivières sont plus hautes et le courant plus fort. Résultat, les gués, et
il y en a un paquet ce matin, deviennent plus difficiles à franchir. Il
nous faut choisir à chaque fois le meilleur passage, en fonction de la hauteur
de l’eau mais aussi de la longueur du gué à traverser et de l’importance
du courant ; il y parfois de l’eau jusqu’au marchepied du 4x4. Et nous sommes même obligés, pour certains gués, de passer la courte, car on "patine" sur les galets dans l’eau. À Erderestsogt, visite d’un monastère bouddhiste, avec beaucoup d’enfants (futurs moines) ; une fois de plus nous assistons à une cérémonie, longue litanie de la lecture des psaumes. |
Vers midi
nous arrivons à Bayanhongor, capitale d’un autre aimag (province), où l’on
fait le plein de diesel, on s’offre une douche chaude, des "buzz"
avec du thé au lait salé, et on part à la recherche d’eau pour remplir notre
réservoir (nous avons un réservoir alimentaire de 80 litres). Ne trouvant
pas le point d’eau où vont se ravitailler les habitants, nous allons voir
les pompiers qui, hilares, nous remplissent le réservoir … à la lance à
incendie, une première. Cette après-midi, belle piste de steppes et montagnes, jusqu’au bivouac dans un décor magique, mais malheureusement avec ce vent des steppes que l’on a retrouvé, car on est à nouveau tout proche du Gobi. |
Mercredi 28 juin (jour
57) Gobi-Altai 239 km
La piste traverse aujourd’hui encore
de beaux panoramas de steppes et de montagnes. Elle a beau être la liaison
principale entre Bayahongor et Altai, on ne croise en 24 heures que deux
véhicules !
Malgré le vent, nous arrivons à prendre tous les repas de la journée dehors, mais ce soir au bivouac, nous sommes obligés de nous rapatrier tôt dans le 4x4, car çà souffle de plus en plus fort et comme d’habitude, nous sommes en pleine steppe, entourés de troupeaux et de yourtes. |
Jeudi 29 juin (jour
58) Gobi-Altai 180 km
Dure journée pour les Bourlingueurs. Nous roulons
pratiquement toute la journée sur de la "tôle ondulée", et difficile
d’y échapper par des pistes latérales ; nous sommes un peu KO ce soir,
c’est vraiment cassant, aussi bien pour la mécanique que pour nous ! |
Nous nous y attendions,
ce voyage en Asie centrale est le plus dur de tous nos voyages, fait de
privations et de manque de confort. Et dire qu’il y en a, en France, des
personnes qui pensent que nous sommes en "vacances". Le moral remonte néanmoins ce soir, avec un très beau bivouac en pleine steppe au pied de superbes montagnes typiques d’Asie centrale ; et de plus, oh miracle, pas un souffle d’air ! Nous sommes même obligés, pour dîner (à 21 h), de chercher l’ombre du 4x4. |
Vendredi 30 juin (jour 59) Les
montagnes de l’Altai 160 km
L’enfer
des pistes de Mongolie a été fatal à notre Toyota. L’odorat très développé
de Gwendolyn a permis de déceler une odeur d’huile chaude, et effectivement
il y a une fuite au niveau du pont avant. Le diagnostic est une cassure
nette d’une pièce qui relie le tirant de pont au pont avant, au niveau de
la roue avant droite. Ce qui a fini par fendre le dessus du carter de la tête de pont, d’où la fuite. Nous sommes bons pour nous arrêter au premier village (à plus de 200 km), où nous trouvons un "mécano", en fait le seul habitant qui ait un poste de soudure et qui connaisse la mécanique . Il nous démonte une partie du pont avant, et fait les soudures nécessaires. Après 3 h de boulot, il remonte le pont, et tout est rentré dans l’ordre (espérons-le). Dans ce pays c’est comme en Afrique ou en Amérique Latine, on trouve un bon mécano dans tous les villages et le tout nous aura coûté 10 Euros. |
Après plus de 17.000 kms depuis notre départ de
France, c’est aujourd’hui la récompense suprême : cette après-midi, nous
quittons la piste principale pour traverser une partie des montagnes de
l’Altai, et nous traversons des paysages grandioses de montagnes dont
les plissements sont spécifiques à l’Asie centrale. |
Samedi 1er juillet (jour
60) Les montagnes de l’Altai 118 km
Le spectacle des montagnes de l’Altai est toujours
aussi magique. Nous décidons de nous balader au fil de notre inspiration,
sans destination précise. Ce matin, superbe piste qui nous fait franchir un col à 3.000 mètres et plonger dans une vallée verdoyante que se partagent des dizaines de yourtes et de troupeaux, spectacle impressionnant ; nous sommes invités dans une yourte à partager un thé au lait salé et tous les produits qu’ils font à base de lait de yak et de chèvre. L’ambiance est plus que cordiale, de nombreux enfants nous rejoignent dans la yourte, ce qui nous amène à leur offrir un ballon de football que nous gonflons au compresseur. Cette après-midi, en redescendant sur un immense plateau entouré des montagnes de l’Altai, nous avons la chance inouïe de tomber nez à nez avec une course de chevaux à travers la steppe, avec plusieurs voitures suiveuses. Ils nous font signe, et nous voilà dans le flot des suiveurs, à quelques mètres des chevaux au galop. La course fait une bonne trentaine de kilomètres en hors piste à travers la steppe, c’est un moment complètement fou, nous avons du mal à y croire. Et à l’arrivée de la course, des centaines de spectateurs nous attendent, l’euphorie est à son comble. Pour la petite histoire, nous y rencontrons une équipe de la BBC qui tourne un documentaire sur les nomades en Mongolie. En fait, dans cette partie sud de la Mongolie, le Naadam a lieu ce week-end, et nous y assistons par le plus grand des hasards. Ce sont ensuite les archers qui s’en donnent à cœur joie, le tout dans un environnement exceptionnel. Ce soir, nous restons bivouaquer sur place, une fois tout le monde parti. |
Dimanche 2 juillet (jour
61) Les montagnes de l’Altai 128 km
Ce n’était pas seulement
une journée magique, hier, mais un week-end magique ; en effet, le Naadam
continue ce matin, dès 7 h une course de chevaux au trot a lieu, en cercle,
à proximité de notre bivouac ; nous voyons ainsi affluer des centaines de
mongols, en 4x4 (UAZ), en moto, à cheval, et s’installer. A la fin de la
course, tout ce petit monde reprend la piste pour se retrouver à un col
quelques kilomètres plus loin, pour assister à l’arrivée d’une course (environ
30 km), au galop cette fois. Ambiance familiale de tous ces mongols, habillés en tenue d’apparat, et préparant un pique-nique. Sitôt les chevaux arrivés, tout le monde rentre aux villages, aux yourtes, et la steppe est rendue à elle-même, moment magique. Nous redescendons la piste jusqu’à Tsetseg, où nous trouvons un petit "boui-boui" pour manger des buzz maison, faits devant nous. Puis, piste jusqu’au village suivant, Möst, où nous profitons d’une rivière bien chaude pour nous offrir une bonne douche. Et le Naadam continue au village, avec cette fois-ci les lutteurs.
Nous reprenons la piste en fin d’après-midi, pour nous arrêter bivouaquer à un col (2.900 m), avec une vue unique sur ces montagnes de l’Altai, patchwork de couleurs étonnant, en particulier au moment du coucher de soleil. |
Lundi 3 juillet (jour
62) Les Montagnes de l’Altai - Hovd 158 km
Suite
et fin des montagnes de l’Altai, nous allons désormais les longer de loin.
Encore de superbes paysages ce matin jusqu’au village de Manhan, où nous
avons la chance de croiser une "caravane" de chameaux déménageant
des nomades avec leurs yourtes ; il faut 4 chameaux pour transporter, sur
leurs dos, une yourte. Spectacle d’un autre âge, que l’on croyait rangé
aux oubliettes. Manhan est une véritable oasis, avec une rivière et des arbres, nous en profitons pour picniquer à l’ombre, au bord d’une rivière (il f ait 30° à l’ombre), c’est "Club Med" Cette après-midi, la piste devient plus monotone, et nous arrivons vers 16 h à Hovd, capitale d’un aimag (province) où nous trouvons des mécanos pour nous "arranger" les dégâts dus à l’enfer de la piste (un loquet de porte arrière cassé, et deux silent-blocs morts). Et, divine surprise, à la sortie de la ville, une superbe rivière nous attend, avec pelouse et eau à plus de 25° : baignade (on se lave) et apéro, à nouveau club med. L’abondance des moustiques nous oblige à faire quelques km pour dîner et bivouaquer, à nouveau dans un superbe décor de steppes et de montagnes. |
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