KIRGHIZSTAN - BICHKEK

Samedi 29 juillet (jour 88) Bichkek

La nuit n’a pas été aussi bonne que prévue : avec la chaleur (plus de 30° cette nuit), les moustiques sont venus nous rendre visite. Ce soir, nous mettrons des prises anti-moustiques. Roberto et Luda nous offrent un super breakfast avant de nous emmener au frais dans la montagne, à moins de 30 km de la capitale ; quel plaisir d’y trouver la fraîcheur, et dans un cadre magique, au pied de glaciers. Nous invitons nos hôtes pour un chachlik dans un restaurant en pleine montagne, puis c'est le retour en fin d’après-midi à la maison … retrouver la douceur. Ce soir, Maria, une voisine tchèque qui parle bien français vient dîner à la maison, soirée fort intéressante. En effet, elle a travaillé de nombreuses années dans une ONG en Ethiopie et Kenya, mais également Inde et Bhoutan.

Dimanche 30 juillet (jour 89) Bichkek

La nuit a été bonne, les moustiques ne nous ont pas attaqués. Aujourd’hui, Roberto et Luda nous emmènent pour une grande ballade en montagne, au delà du col Töö-Ashuu à plus de 3.500 mètres d’altitude. C’est du cinémascope grandeur nature, la nature est superbe. Et, cerise sur le gâteau, comme il fait près de 40° à l’ombre à Bichkek, nous trouvons la fraîcheur, bien appréciée. Pique-nique en famille au bord d’une rivière, avant de rentrer en fin de soirée à la maison.

Lundi 31 juillet (jour 90) Bichkek

Journée administration, mais dans de bonnes conditions. Roberto nous envoie ce matin Iskander, son chauffeur-interprête qui nous emmène à l’ambassade du Tadjikistan (et encore une ambassade qui a déménagé). Iskander est bien utile, car le consul du Tadjikistan, nous signale que comme par hasard il y a une nouvelle régulation depuis vendredi, et il faut désormais 15 jours pour obtenir un visa de tourisme.....Devant notre étonnement et le fait qu’on lui dise que le Tadjikistan ne favorise pas le tourisme, plus au moins vexé, le consul se ravise, et anti-date à jeudi dernier les formulaires de demande de visas. Étonnant et du coup nous récupèrerons nos visas après-demain. De retour à la maison, nous entamons la suite des tracasseries administratives, avec ce fameux permis du GBAO pour pouvoir circuler librement sur la Pamir (frontière Chine et Afghanistan) ; heureusement que Roberto et Luda nous laissent leur connexion Internet (et avec ADSL), ce qui nous permet de contacter divers organismes pour obtenir ce précieux document. Mais quelle galère, les adresses e-mail sont fausses, ou bien on nous demande une fortune, enfin nous avons les plus grandes difficultés à avoir au téléphone un contact que nous avons au KGB au Tadjikistan (c’est peut-être une ligne à sens unique : on ne questionne pas le KGB, c’est lui qui a l’habitude de questionner). En fonction de ce laissez-passer, nous quitterons Bichkek jeudi ou vendredi pour traverser une bonne partie des zones montagneuses du Kirghizstan avant de passer la frontière du Tadjikistan. Ne vous inquiétez pas si à nouveau vous n’avez pas de nos nouvelles avant quelques semaines, mais il ne sera pas facile de trouver un cyber café dans les montagnes du Tadjikistan, en particulier pendant que nous serons sur la Pamir, à plus de 4.500 m De plus, compte tenu de la proximité immédiate de la Chine et de l’Afghanistan, nous serons obligés de planquer notre téléphone satellite pendant quelques jours.

Mardi 1^er août (jour 91) Bichkek

- Administration suite - Nous allons à pied au bureau de Roberto, qui nous propose en effet de nous changer des Euros contre des dollars. Nous en aurons besoin demain, car le consul du Tadjikistan a refusé hier nos billets "anciens", il ne veut que des dollars récents.... Cette après-midi, Luda nous emmène dans un orphelinat où nous donnons des vêtements que nous avaient remis nos amis en France. 81 enfants, de 1 mois à 4 ans sont pris en charge dans cet orphelinat, remarquablement tenu. L’ONU fait partie des bienfaiteurs, nous les voyons apporter de la nourriture. Ce soir, nous invitons Roberto et Luda dans un bon restaurant de Bichkek, en plein air (il fait 30° ce soir) et avec orchestre de jazz.

Mercredi 2 août (jour 92) Bichkek 26 km

C’est ce matin que nous récupérons nos visas pour le Tadjikistan. Le consul a tenu sa promesse, en anti-datant la demande de visa, et donc en ne tenant pas compte de la soi-disant nouvelle régulation (15 jours pour obtenir le sésame), nous l’avons eu en 48 h, au modeste coût de 60 US $ par personne. Nous passons le reste de la journée chez Janeta, une femme kirghiz amie d’une française, Myriam, que nous ne connaissons que par Internet et qui nous donna ses coordonées avant de partir. Janeta nous reçoit chez elle, où elle a convié des amis musiciens. Nous avons tout d’abord droit au repas traditionnel, avec bien entendu le thé. Puis c’est un véritable concert qui nous attend : Janeta joue remarquablement du Komuz (instrument à 3 cordes), les jeunes la relaient, et enfin un ami chanteur guitariste nous interprète de magnifiques chansons folkloriques kirghiz, un vrai régal. Le moment est magique, le véritable bonheur est dans le partage de cette journée que Janeta, son frère et son ami nous ont offert. Il y a également une excellente amie de Janeta, avec son mari américain, tous deux super sympas, … un nouveau squatt en vue à Washington DC ? Il fait déjà nuit, il est temps de rentrer à la maison, après le traditionnel "greeting " (les vœux pour la suite de notre voyage) prononcé par l’aîné des invités.

Jeudi 3 août (jour 93) Bichkek - Karasu 182 km

Cela fait 3 mois aujourd’hui que nous avons quitté la France, nous voilà donc à mi-chemin de notre périple asiatique. Nous quittons ce matin notre super squatt de Bichkek, un grand merci à Roberto et Luda de nous avoir accueillis chez eux, et de nous avoir aidé dans nos fastidieuses démarches administratives. Après quelques courses, nous prenons la route de Issik Kul, mais nous bifurquons avant pour aller plein sud dans les montagnes. Nous le guettions, et effectivement, sur une petite route de montagne, nous croisons Roberto et son équipe qui rentrent d’une mission de deux jours dans la région dans le cadre du "water project". Retrouvailles émues, et ils nous donnent tous de précieux conseils, cartes à l’appui. D'ailleurs depuis que nous sommes en Kirghizie, plus aucun problème pour remplir notre réservoir de 80 litres. Partout le long des routes ou pistes nous rencontrons des pompes en état de marche ce qui nous change de la Mongolie. Ce soir, bivouac dans un petit village rural, au calme, et avec l’altitude, la nuit s’annonce moins chaude.

 

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