~ RÉCIT DE VOYAGE EN ASIE CENTRALE ~
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CES PAYS D'ORIENT !
Mongolie
Itinéraire Asie Centrale
Principaux pays visités : ..... RUSSIE, MONGOLIE, KAZAKHSTAN, KIRGHIZISTAN, TADJIKISTAN,
OUZBÉKISTAN, AZERBAÏDJAN, GÉORGIE, TURQUIE ..... Au départ de France en 4x4
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TADJIKISTAN - DUSHANBE

Mardi 22 août (jour 112) Dushanbe

Journée passionnante et qui nous apprend beaucoup sur le Tadjikistan et son avenir. Nous déjeunons en effet avec Fernand (BERD – un collègue de notre ami Gabriel à Almaty) ainsi qu’Albert (ONU) et son épouse Nathalie. Tous trois ont une longue expérience du pays et nous la font partager avec passion.
Retour à la maison, et visite de l’ingénieur réseau d’Émile, qui nous installe l’ADSL sur notre ordinateur portable ; nous allons ainsi pouvoir, de la maison, continuer la préparation des prochaines étapes de notre voyage (Samarkand, Tachkent, …), un grand merci Émile.
Ce soir, c’est chachlik dans un parc de la ville ; Dushanbe est une ville très agréable car très ombragée et il fait une délicieuse douceur le soir.

Mercredi 23 août (jour 113) Dushanbe 78 km

Après un déjeuner au Chaïkana Rokhat, le lieu de rendez-vous des expats, nous faisons une excursion à une trentaine de km de Dushanbe, à Hissar.

Dans une vaste plaine encadrée de montagnes se dressent les vestiges d’une forteresse du XVIIIème siècle, dont il ne reste plus que la porte en pierre, le reste ayant été détruit par l’Armée rouge. En face, deux medersas, dont la Medersa-i- Kuhna, et dont l’origine remonte au XVIème siècle.

Jeudi 24 août (jour 114) Dushanbe

Depuis hier midi, il n’y a plus d’eau dans une grande partie de la ville ; et il fait plus de 35° à l’ombre ! Les habitants sont habitués et résignés, nous allons avec des jerricans et bidons à l’hôpital voisin chercher un peu d’eau, … ça fait les muscles !

En fait, le Tadjikistan, avec ses montagnes culminant à plus de 5.000 mètres, croule sous l’eau, on la voit partout, mais le problème est en aval, ce sont les canalisations qui sont dans un état catastrophique, et régulièrement çà pète ! En général il faut 3 jours pour mettre des « rustines » et avoir à nouveau de l’eau. Étonnant pays où l’on a le superflu (Internet avec l’ADSL) mais pas l’essentiel (l’eau). C’est une situation qui nous rappelle, hélas, la Guinée Conakry.

A midi, nous allons déguster le plat national, le "kurutob ou kurtob" dont les ingrédients sont des oignons revenus, des tomates, des concombres, des poivrons, de la coriandre, et du "fatir" sorte de pâte feuilletée cuite qui tapisse le fond du récipient qui est normalement en bois.
Puis, on arrose le tout de "kurut" (boulettes de fromage séché et salé) délayés avec du "ob" (eau en tadjik), ce qui donne une sauce crémeuse ressemblant à de la faisselle, un véritable régal. Ce plat simple frugal et végétarien consu avec des ingrédients bon marché, est donc à la portée de toutes les bourses (60 cents d’Euro).


Vendredi 25 août (jour 115) Dushanbe

Un filet d’eau au robinet ce matin, nous en profitons pour remplir bassines et bidons, et effectivement vers 11 h, c’est à nouveau la coupure.
Journée de rencontres : à midi nous déjeunons avec Émile et sa stagiare Sophie au resto a où nous avions mangé hier le "kurtob" le plat national tadjik. En milieu d’après-midi, nous retrouvons Tojjidin, un tadjik rencontré par Internet, et qui nous invite demain à la circoncision de ses deux fils, une grande fête en perspective. Il vient de rentrer d’Afghanistan (100 km de Dushanbe) où il travaille pour un ONG. Ce soir, nous dînons avec Serge (toujours un contact Internet), un suisse, pilote d’hélicoptère pour la fondation Agha Kahn, encore une expérience passionnante.

Certains expats nous diront qu’il n’y pas d’avenir pour le pays, qu’on attend un déclic sans grand espoir, et qu'ici c'est ni plus ni moins l'Afrique blanche. Ils ajoutent que la jeunesse a été détruite par la guerre civile et que rien de bon ne peut naître de cette nouvelle génération. D’autres rétorquent que le pays progresse, qu’il faut laisser du temps au temps, que tout s’arrangera avec la stabilité de l’Afghanistan. Nous, personnellement, c'est sur cette note d'espoir que nous voulons rester.
Il n'empêche qu'Émile n’a pas la chance d’être dans un immeuble avec "l’eau du président". En effet, les immeubles situés dans les quelques pâtés de maisons autour du palais présidentiel n’ont jamais de coupure d’eau ni d’électricité. C’est à tel point que l’on voit dans les annonces immobilières la description des appartements avec la mention "eau du président "et bien sûr le prix de la location s’en ressent. A la maison, l’eau n'est toujours pas potable, et coule noirâtre. La "douche" avant de partir à la circoncision est plutôt spartiate, mais on y arrive.

Samedi 26 août (jour 116) Dushanbe

Quatrième jour sans eau. Hier après-midi, il a fait 42°. À 15 h 30, Tojjidin vient nous chercher pour nous emmener à la grande réception. Quelle superbe fête : plus de 200 personnes, toutes en tenues traditionnelles magnifiques. Tojjidin est entouré de sa femme, leurs deux enfants, son père et son oncle, les « patriarches », eux aussi en tenue traditionnelle tadjike.        

On mange, on boit (ici l’Islam est modéré car on porte des toasts à coups de vodka), on danse sur de superbes musiques jouées et chantées par un grand orchestre tadjik.

Dimanche 27 août (jour 117) 10 km

Nous faisons ce matin un dernier lave-linge, en remplissant des bidons d’eau à un tuyau dans la cour. A midi, nous voulons nous offrir un dernier "kurtob", mais, dimanche oblige, le restau est fermé. Repli stratégique à la maison autour d’œufs au plat.
Recherche d’une station service avec gazole, que nous trouvons sans difficulté. Nous faisons le plein avant de partir demain pour l’Ouzbékistan, où il y a par endroit pénurie de carburant.
Pour notre dernier soir, nous invitons Émile au restau afin de le remercier de cette semaine de repos qu’il nous a offert, après nos galères administratives.

Alors, comme nous l’avions fait pour les autres pays de la CEI, il est temps de faire un petit bilan de cette découverte du Tadjikistan.

Liste, certes subjective, de ce que nous avons aimé et de ce que nous n’avons pas aimé au Tadjikistan
~ Nous avons aimé ~
~ Nous n'avons pas aimé ~
L’hospitalité tadjike
La gestion économique du pays qui nous rappelle la Guinée Conakry : pas d’eau, coupures d’électricité, plus de gaz
La beauté des paysages de montagne
Les problèmes administratifs liés à une police et aux douanes, qui sont bornées, ce qui empêche le tourisme de se dévelloper dans les régions les plus pauvres du pays. C'est ainsi que nous n'avons pas pu faire la route du Pamir à cause du GBAO (document qui est TOTALEMENT injustifié, et inutile, l'armée russe étant partie depuis longtemps). Le pays scie la branche sur laquelle il repose, alors que le Kirghizstan, lui, a compris ce que le tourisme pouvait lui apporter
Dushanbe, la capitale, très aérée et donc supportable avec le temps sec et chaud de l’été. L’ambiance y est très cool
Les nombreux contacts avec les expats, si peu nombreux qu’ils se connaissent presque tous

Alors, un grand merci à vous tous :

Sylvie (Ram 77), Romain (du Luxembourg – amitiés à Lili – pour le CD, on te l’offrira quand tu viens à Brou, et on te rendra en même temps la carte du KZ ), Maurice (Ram 77 – merci pour tes conseils de prudence !), une lectrice assidue de la Haute Savoie, Nathalie, Bertrand (c’est exactement çà, on est ballottés entre l’hospitalité exceptionnelle et les tribunaux !!), Simone et JP (d’Annecy – oui, nos boites de conserves serviront pour le prochain voyage, mais certaines avaient déjà fait l’Afrique !), ? (on vous donnera des conseils pour votre voyage dans 5 ans !), Marie-Marguerite, Catherine (de Toulouse – oui la rencontre avec Zara était émouvante - plus de photos ?? demandes à Fabien s’il serait d’accord d’avoir 20 ou 30 photos en plus à mettre en ligne !! – on est si beaux que çà sur la photo, on en rougit !), Nicole Pierre et Samuel (de Dordogne – oui on pensait que c’était 2 entrées !! – désolé pour la perte de la chienne, après 12 ans et demi de vie commune, on comprend tout à fait !), Laetitia (de Toulouse – non, dans ces régions musulmanes, une fille ne se promène pas seule, ou alors partez à deux filles – on te donnera plus de conseils à notre retour) Romain (toujours du Luxembourg – le chaïkana viendra à Brou quand le temps s’y prêtera !!), Élisabeth (d’Ouroux, Beaujolais), Denis (à très bientôt .. dans 2 mois), Danielle (de Chanteloup en Seine et Marne), Dina (bon courage pour le retour, et bonne lecture !).

Mosaique de Samarkand

 
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