|
||
~
RÉCIT DE VOYAGE EN ASIE CENTRALE ~
VENEZ DÉCOUVRIR AVEC NOUS PENDANT 6 MOIS CES PAYS D'ORIENT ! |
||
Principaux
pays visités : ..... RUSSIE, MONGOLIE, KAZAKHSTAN, KIRGHIZISTAN, TADJIKISTAN, OUZBÉKISTAN, AZERBAÏDJAN, GÉORGIE, TURQUIE ..... Au départ de France en 4x4 |
GÉORGIE - DÉBUT
Mercredi 27 septembre - suite
(jour 148) Zaragan - Ahmeta (Géorgie) 344 km
Ce soir, notre première
soirée en Géorgie se passe dans un petit village. Spontanément
un homme nous invite chez lui dans le jardin de sa famille, nous ne sommes
pas mécontents de retrouver l’accueil auquel nous étions
habitué. Pour fêter notre présence et en notre honneur, nos hôtes tuent (une fois de plus !) un mouton pour nous offrir un chachlik … à la cheminée pour cause de fortes pluies et gros orage. |
Jeudi 28 septembre (jour 149) Ahmeta - Tbilissi 97 km
Le breakfast nous attend,
et nous avons la visite de la prof de français du village, la discussion
est enfin possible. Pour rejoindre Tbilissi, nous faisons un détour par
Tianeti et le pré-caucase, jolie piste de montagne dans un environnement
au début des couleurs d’automne. Arrivés à Tbilissi, nous sommes accueillis par notre pote Bruno, qui partage son apart avec nous, comme l’année dernière. Henri, notre ami Consul de France, nous offre également de nous héberger, il va falloir être diplomate pour ne froisser personne. Toujours comme l’année dernière, notre 4x4 est sous bonne garde, car nous avons l'autorisation de nous garer devant l’ambassade de France. Nous commençonse fort, ce soir, Bruno nous emmène chez des amis géorgiens qui nous invitent à dîner, et nous retrouvons les délices de la cuisine géorgienne, l’une des meilleures au monde. On est une douzaine à table, dans une ambiance très chaleureuse. |
Vendredi 29 septembre (jour 150) Tbilissi
Nous reprenons nos
marques à Tbilissi. Avec Bruno et un ami français marié à une géorgienne,
nous partons déjeuner et nous régaler de l'incontournable khatchapouri
géorgien au fromage. Cette après-midi nous commençons les démarches pour faire prolonger l’autorisation du 4x4 afin de rester en Géorgie plus de 10 jours. Henri nous a fait une attestation de l’ambassade, mais manque de bol ce n'est pas à la bonne adresse, bon, on y retournera lundi. Ce soir, les gardes de sécurité de l’ambassade et la secrétaire de Monsieur l’Ambassadeur viennent prendre un apéro, et nous tiennent au courant de l’évolution de la situation un peu chaude entre la Russie et la Géorgie. En effet, la police géorgienne a arrêté une dizaine de russes accusés d’espionnage, et le gouvernement russe prend très mal la chose, une fois de plus les relations s’enveniment entre les deux pays ! Voir ci-dessous un extrait d’un article de "Caucase.com" : De tous les différends qui ont opposé les autorités russes et géorgiennes depuis l’arrivée au pouvoir du président Mikhaïl Saakachvili, le dernier en date, l’affaire des "espions" russes, est certainement celui qui se sera révélé le plus inquiétant. Selon le ministre géorgien de l'Intérieur, Vano Merabichvili, les agents du Glavnoe Razvedyvatelnoe Upravlenie (GRU), la direction centrale des services de renseignements militaires russes, et leurs correspondants locaux, une dizaine de ressortissants géorgiens également arrêtés, recueillaient des informations sur les liens entre Tbilissi et l'OTAN, sur les infrastructures du pays, sur les partis d'opposition et sur l'armée. Depuis la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies le 22 septembre, le président géorgien avait accusé la Russie de chercher à annexer des régions de son pays actuellement en proie à des rébellions séparatistes. Sur un plan purement diplomatique, l’OTAN, les Etats-Unis et l’Union européenne ont immédiatement réagi en appelant les protagonistes à la retenue et à la désescalade. C’est le secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, qui a été le premier à intervenir. La situation s’y prêtait, puisque ce fut dans le cadre de la réunion du Conseil OTAN-Russie, qui se tenait le 29 septembre à Portoroz en Slovénie, en présence de Sergei Ivanov, le ministre russe de la défense. Peu après, Emma Udwin, porte-parole de la Commission européenne appelait les protagonistes à éviter toute action qui pourrait envenimer la situation. Quant au secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, il faisait part de ses craintes et appelait également à un retour au calme. |
Samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre (jours 151 et 152) Week-end vendanges
Nous partons avec Bruno ce week-end
à la campagne, dans un petit village (Ahalkalaki) typiquement géorgien
à 75 km de Tbilissi. Les vendange se feront chez les parents d’une de
ses amies, Irina, et une douzaine de personnes s'y retrouvent pour aider
à la récolte.
Après le déjeuner, nous partons couper le raisin dans le jardin d’Irina. Ici le raisin est "grimpant", et c’est avec des échelles qu’on l’atteint. De retour à la maison, un excellent dîner nous attend, copieusement arrosé. En effet, les deux "papy" (les deux grands-pères) portent toast sur toast avec une vodka de raisin qui doit bien titrer 60%. C’est hallucinant ce qu’ils arrivent à boire au cours du dîner. Par ailleurs, à la radio les infos parlent des russes qui ont positionné leurs chars à la frontière géorgienne, les géorgiens sont inquiets, pas nous ! Puis on "presse" le raisin, à l’ancienne : celui-ci est versé dans un grand coffre en bois, puis piétiné par nous tous à tour de rôle, pour en extraire le jus. On l'écrase, chaussés de bottes en caoutchouc, mais tout de même pas pieds nus, comme avant l'ère du plastique. C’est donc toujours de façon traditionnelle et artisanale qu’au XXIème siècle on arrive à remplir un fût de 220 litres. |
Au petit déjeuner dimanche, jus de raisin pressé la veille, un véritable délice, mais refus poli de vodka, pas question d'en boire à jeun. Avec Irina et Maya nous visitons une jolie église du XIIIème siècle, dans un village voisin. Une fois de plus le déjeuner est délicieux, confirmant la qualité gastronomique de la Géorgie (l’orage grondant, c’est dans la cheminée que le chachlik de porc se cuira). Ce soir nous restons dormir chez Irina, nous renterons tranquillement demain matin à Tbilissi. Merci Bruno de nous avoir permis de rencontrer tes amis, nous avons passé un très agréable week-end en leur compagnie. |
Après un dernier
breakfast chez Irina et sa famille nous rentrons sur Tbilissi. Comme convenu,
nous nous installons cette fois chez Henri et Sylvie. Henri est Consul
de France à Tbilissi depuis le mois dernier. Il nous avait contacté lors
de son affectation pour avoir notre sentiment sur la Géorgie (il nous
avait trouvé grâce à notre site Internet, et nous avions été déjeuner
avec lui au Quai d’Orsay avant notre départ). Il tenait à nous recevoir,
lors de notre nouveau passage à Tbilissi. C’est donc avec grand
plaisir que nous nous installons dans leur grand appartement. Cette après-midi, nous reprenons, avec Bruno, les démarches pour faire prolonger l’autorisation "de séjour" pour le 4x4, mais cela s’avère beaucoup, beaucoup plus compliqué que prévu. Après avoir passé l’après-midi de bureau en bureau, le Directeur adjoint des douanes nous reçoit, et admet que la nouvelle loi (10 jours seulement de transit) n’est pas réaliste, et il finit par trouver une solution : demain nous devrions obtenir une autorisation d’entrée temporaire du véhicule, que nous irons "annuler" la semaine prochaine pour avoir une nouvelle autorisation de transit et donc de sortie du territoire ! Mais qu’est-ce qu’on aura passé comme temps dans ces formalités administratives, propres à l’administration post-soviétique. Ce soir, nous dînons en famille, et Henri nous emmène ensuite chez Gérard, à la délégation police de l’ambassade, où nous retrouvons d’autres amis autour d’un deuxième bon dîner.... |
Grasse matinée, puis nous rejoignons Bruno avec
qui nous allons déjeuner dans un petit restau, avant de reprendre les
tracasseries administratives pour la prolongation du séjour pour
le 4x4. Encore une après-midi entière à galérer de bureau en bureau, à nous entendre dire qu’il manque une pièce ou que la lettre que l’on fournit ne leur convient pas. Aucun fonctionnaire ne semble vouloir prendre la responsabilité de prolonger notre visa de transit pour le 4x4. Dépités, nous rentrons chez Henri en fin d’après-midi, et passons la soirée en famille, jusque tard dans la nuit, autour d’une bonne "framboise" et de conversations passionnantes sur la Géorgie et sur le rôle du Consul de France. |
Nous jetons notre dernière carte ce matin : nous
sommes reçus par un "chef" des douanes, qui nous confirme
qu’un visa de transit ne peut pas être prolongé, et nous renvoie à la
case départ, aller au Custom Department à l’aéroport pour clore notre
visa de transit, obtenir une "admission temporaire d’importation"
que nous devrons à nouveau clore le jour de notre départ pour avoir
un nouveau visa de transit et quitter le pays ; c’est exactement ce
que l’on a essayé de faire depuis lundi. Moralité, la Géorgie aura été notre pire expérience dans les pays de l’ancienne Union Soviétique au niveau de l’administration ! Nous avons l’intime conviction que si nous avions
donné un gros bakchich (ce qui est la déplorable coutume dans ces pays),
nous aurions sans doute obtenu satisfaction ; mais il n’est pas question
de tomber dans ce piège et de favoriser ce procédé. Nous n’avons jamais
donné un centime dans aucun des pays de la CEI, nous n’allions pas commencer
en Géorgie. La seule consolation aura été de ne pas céder au système.
Et nous étions réellement persuadés avoir vécu le pire en Russie et
en Asie centrale, nous pensions que la Géorgie serait une formalité
et que l’on pourrait tranquillement profiter de la capitale et voir
tous nos amis ! Au lieu de cela, nous aurons passé 5 jours à galérer
dans les rouages de l’administration post-soviétique. |
Jeudi 5 et vendredi 6 octobre (jours
156 et 157) - Tbilissi – Turquie - Tbilissi 800 km
~ QUAND LES BOURLINGUEURS SONT TÊTUS ET NE VEULENT
PAS RESTER SUR UN ÉCHEC ~
Eh
bien, nous allons tout faire pour ne pas rester sur un échec et être présents
samedi chez Henri et Sylvie, qui veulent organiser une soirée en notre
honneur. Alors, nous partons pour Batoumi et passons la frontière turque de façon à re-émigrer en Géorgie et avoir une nouvelle autorisation pour le 4x4. La sortie de Géorgie et l’entrée en Turquie se passent super bien, en moins d’une demi-heure, avec le sourire et l’aide des douaniers géorgiens qui se sont montrés très coopératifs. Nous restons 30 secondes en Turquie, et demi-tour pour re-franchir les frontières dans l’autre sens, à la grande surprise des douaniers turcs, qui ont du mal à comprendre notre démarche ; mais nous finissons par en trouver un qui parle anglais, et qui comprend notre demande. Au bout d’une heure et demi, nous voilà à nouveau en Géorgie, avec cette fois 30 jours pour le véhicule Notre obstination a payé, mais le Custom Department de Tbilissi nous a obligés à faire 800 km pour obtenir notre autorisation, ce qui est totalement inacceptable, pour un pays qui prétend à s'ouvrir au tourisme. En effet les 70 Euros de gazole que nous avons dépensés pour les 800 km auraient sans doute suffi en bakchich aux douanes à Tbilissi, mais plutôt mourir que céder à ce piège de la corruption. Le retour sur Tbilissi se fait par une route secondaire et une piste défoncée avec un col à plus de 2.000 m dans un environnement coloré d’automne à la québécoise, en traversant de ravissants villages traditionnels. Superbes couleurs d'un été indien chaud et ensoleillé et bivouac avant d’arriver à Tbilissi. |
Samedi
7 octobre (jour 158) Tbilissi
Nous faisons la surprise
de notre retour à Henri et Sylvie, mais ils étaient surs que nous allions
revenir. Nous sommes hyper heureux d’être présents à la soirée de Henri
et Sylvie. C’est une "soirée diplo", presque toute l’ambassade
de France est présente, et nous retrouvons avec plaisir de nombreuses
connaissances, mais également une grande partie de la communauté française
de Tbilissi. La phrase que l’on entend le plus est "ah, c’est vous
les fameux bourlingueurs !" Après une discussion avec Monsieur l’Ambassadeur (à propos de nos déboires avec la douane – çà va remonter haut) , c’est l’ambiance festive et décontractée. Henri à la guitare, l’Ambassadeur au piano, et tout le monde chante. Émouvant moment : toute la communauté française chantant "Douce France" de Trenet. La soirée avec tous ces expats est des plus réussie, merci Henri et Sylvie, vous nous avez gâtés. On boit, on chante, on danse, jusqu’à 3h30 du matin, fatigués, mais tellement contents. |
Dimanche 8 octobre (jour 159) Tbilissi
Journée
de repos, la nuit a été courte.
Ce matin nous allons voir Bruno, nous lui avons aussi fait la surprise de notre retour. Nous aidons bien sur Henri et Sylvie à ranger "l’après fête", puis film à la télé, cool le dimanche. |
Alors, un grand merci à vous tous pour vos SMS :
Marie-Claude (rencontrée à Khiva), Mathieu (de Vendée), Les VDC (on rentre
bientôt !), Nicolas (de St Jean de Luz – merci pour vos commentaires), Alain
(oui, Gwen en tchador, j’aurais aussi voulu voir cela, mais on ne passe pas
par l’Iran, ce sera pour une prochaine fois), Alain et Joëlle (d’Ajaccio –
oui, on était dans le cœur du conflit russo-géorgien, les ambassades avaient
fait provision de nourriture et de combustibles, craignant le blocus de Tbilissi),
? (bonne chance pour tes futurs voyages !), Pascal (de Malmouche – ah la bronzette
sur notre paquebot de luxe, on n’est pas prêts de l’oublier !), Sim et JP
(d’Annecy – ce ne serait pas surprenant qu’un jour notre ferry coule en mer
Caspienne !), Caroline, JC (de Strasbourg), Nicole (de Guérard), Catherine
(de Toulouse – ah oui, quel mégalo – ok pour le pousse-rapière – bon courage,
et on t’attend pour ton exam en juin), Maurice (RAM 77 – ok, on va leur dire
de ne rien changer) , Romain et les Cadurciens (bises à vous et à très bientôt),
Guy (la chasse aux sponsors est sportive).
Vous êtes sur le site des Bourlingueurs ! |