Entre 1966 et 1993, son niveau chuta ainsi de 16 mètres, et Moynak, qui fut un port de pêche, est aujourd'hui à 150 km de son rivage !!. C’est lamentable de voir les dizaines de bateaux échoués, complètement rouillés, au milieu de ce qui est devenu un semi-désert. C'est ainsi que de nombreux affluents mineurs ont été tellement surexploités qu'ils ont cessé de contribuer directement au débit de l'Amou-Daria et du Syr-Daria, tous deux nés sur le toit du monde. Toutes les activités de pêche commerciale ont cessé en 1982, les captures sont aujourd'hui négligeables et des communautés entières de pêcheurs sont maintenant sans travail. Des villages et des villes autrefois en bord de mer sont maintenant à 70 km du littoral.

A Konyrat, dernière ville avant d’affronter le millier de km de piste en pleine steppe jusqu’à la mer Caspienne, nous essayons de faire le plein de diesel, mais il se confirme que les problèmes d’approvisionnement en carburant sont réels en Ouzbékistan. Après avoir tourné plus d’une demi-heure à la recherche d’une station service, inexistante, nous finissons par trouver un exploitant agricole qui accepte de vider le réservoir de son tracteur pour nous vendre (20 cts d'euro) 60 litres de gazole et faire ainsi le plein.... Une première ! Après 200 km de steppe désertique, nous nous arrêtons pour un bivouac sauvage au milieu de nulle part. Pour le dîner, ce sera une grande boite de paella, qui fait partie des réserves.

Qui eut cru que nous ayons pu faire un tour de France en Ouzbékistan ?? En effet, 95% des autocars en Ouzbékistan sont des cars d’occasion convoyés de France et qui ont ainsi une deuxième vie ! Les nouveaux propriétaires en sont fiers, et laissent la pub des transporteurs français, de toutes les régions de France.

Alors, comme nous l’avions fait pour les autres pays de la CEI, il est temps de faire un petit bilan de cette découverte de l'Ouzbékistan

Liste, certes subjective, de ce que nous avons aimé et de ce que nous n’avons pas aimé en Ouzbékistan
~ Nous avons aimé ~	~ Nous n'avons pas aimé ~
La beauté sublime des sites historiques de Samarcande, Boukhara, et Khiva, les perles de l’orient	La grande difficulté à trouver du carburant, et encore heureusement nous roulons au diesel
Comme pour tous les autres pays d’Asie centrale, l’extrême gentillesse dans l’hospitalité, avec un accueil exceptionnel, qui bat tous les records	La valeur faciale de la monnaie ouzbek (1 Euro = 1.580 Sum) ce qui fait qu’un billet de 50 Euros équivaut à cinq centimètres de billets de 500 Sum
Le çaïkana comme mode de vie	La difficulté à changer nos Euros. Nornalement dans tout le reste de l'Asie centrale cette transaction se fait dans les bazars
Le litre de diesel à 27 cents d’Euro
La qualité du réseau routier
Contrairement à toute attente et à tout ce qu’on avait pu nous dire, la grande cordialité de la police. Nous n’avons jamais eu le moindre problème, mais que des sourires

 

[1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22] [23] [24] [25] [26] [27] [28] [29] [30] [31] [32] [33] [34] [35] [36] [37] [38] [39]