Nous partons tôt visiter Boukhara, pour profiter des belles couleurs et d'une relative fraîcheur. Boukhara est la grande ville sainte de l’Asie centrale, ses monuments couvrent un millénaire d’architecture. Le point fort de Boukhara est le Minaret Kalon, datant de 1127. Sa construction est un tour de force technique ; d’une hauteur de 47 m, sur 10 m de fondations, il repose sur des roseaux qui agissent comme coussin antisismique. En 850 ans, il n’a eu besoin que d’infimes réparations, et il fit une si grande impression sur Gengis Khan, qu’il donna l’ordre de l’épargner. De retour à notre bivouac, les trois sœurs russes nous offrent un dernier thé avant de partir.

C’est ensuite 500 km de route fastidieuse qui nous attendent, au milieu du désert du Kyzylkum. Ce soir, nous bivouaquons au campement des ouvriers qui entretiennent la route. Ils nous offrent de partager leur dîner, seuls au milieu d’une trentaine d’hommes, puis nous dansons tous ensemble autour des camions, sur de la musique ouzbek, dont ils nous donnent une cassette.

 

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