~ RÉCIT DE VOYAGE EN ASIE CENTRALE ~
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Mongolie
Itinéraire Asie Centrale

Principaux pays visités : ..... RUSSIE, MONGOLIE, KAZAKHSTAN, KIRGHIZISTAN, TADJIKISTAN,
OUZBÉKISTAN, AZERBAÏDJAN, GÉORGIE, TURQUIE ..... Au départ de France en 4x4

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AZERBAÏJAN - MER CASPIENNE

Samedi 23 septembre (jour 144) port d’Aktau

Personne ne sait quoi que ce soit, la communication n’est pas le fort de l’époque post-soviétique. A 3 h du matin, nous entrons dans la zone d’embarquement, à 4 h le Ro-Ro (navire utilisé pour transporter entre autres des véhicules, chargés grâce à une ou plusieurs rampes d'accès. L'expression vient de l'anglais Roll-On, Roll-Off signifiant littéralement "Roule dedans, roule dehors") arrive, à 6 h nous allons faire un premier contrôle de police, mais ce n’est qu’à 10 h que nous passons le "passport control"; s’ensuit alors une longue attente sur le quai, car notre ferry est en fait un cargo qui prend quelques voitures et passagers, et le débarquement prend 10 heures. Tour à tour, les camions descendent du bateau, les fenwiks déchargent d’innombrables palettes, deux trains de marchandises sont tirés du bateau, à la vitesse d’un escargot, et la dizaine de voitures, bloquées derrière les trains, quittent le bateau en dernier, plus de 10 heures après l’arrivée du navire. Et bien sûr, aucune information ne nous est donnée sur une heure de départ.

Divine surprise, à 16 h on finit par embarquer (c’était bien la peine de nous convoquer à minuit). lorsque nous arrivons dans notre "cabine", nous réalisons l’état de vétusté du navire, une petite cabine de 4 lits sans hublot et sans aération, avec une odeur plus que nauséabonde, et une crasse innommable. Moyennant un supplément de 10 dollars (qui vont directement dans la poche du réceptionniste), nous obtenons une cabine à deux lits avec un hublot qui s’ouvre, donc on peut aérer. Mais les matelas et couettes sont dans un tel état de saleté (je passe les détails) que nous descendons à la voiture prendre nos sacs de couchage.

Comme pour les autocars, le bateau est une seconde main. Il a 25 ans et vient d’Allemagne, où il naviguait sur la mer Baltique, et appartient seulement depuis 5 ans à la compagnie maritime d'Azerbaïdjan pour faire, sur la mer Caspienne, les liaisons entre Bakou, l’Iran, le Turkménistan, le Kazakhstan, et la Russie. En 5 ans, les azéris ont réussi à "saloper" le bateau, il ne devrait pas s’appeler Mercury 1 (Mercury 2 a coulé dans la Caspienne il y a 3 ans, c'est bon pour le moral), mais "Gourbi sur mer".
Et l’attente n’est pas finie ! Stupeur quand on réalise que celui qu’on prenait pour un employé du port d’Aktau (à 6 h du matin il fait le tour des voitures et camions pour s’assurer que nous ayons bien tous les tampons – pour rentrer les véhicules en soute, c’est lui qui nous guide, car en hauteur le 4x4 rentre au millimètre près) est en fait le capitaine du navire. Il est vrai que nous étions étonnés qu’il parle correctement anglais, mais de là à imaginer qu’il était "l’homme à tout faire" du cargo-ferry, c’était impossible. Il a la responsabilité de toutes les fonctions du navire, et les remplit parfaitement, sans se prendre au sérieux pour autant.
Dès le début, nous sympathisons avec lui, et il est ravi de pouvoir parler anglais, ce qui ne lui arrive pas tous les jours (il n’y a quasiment pas de touristes étrangers sur cette ligne). Le capitaine, Fayïk, nous invite à sa table pour partager un délicieux esturgeon.

Merci à toi, Fayïk, d’avoir partager ta soirée avec nous. Vu la nuit plus ou moins blanche que nous avons passée, nous rejoignons tôt notre cabine, avec bien sur le bateau toujours à quai, le chargement est loin d’être fini.

Dimanche 24 septembre (jour 145) Mer Caspienne


Ce n’est qu’à 3 h du matin que le navire quittera le port d’Aktau, 27 heures après notre convocation au port.

La journée va être longue, agrémentée d’un breakfast, d’une sieste, d’une longue visite en cabine de pilotage où Fayïk nous détaille toutes les opérations de navigation, il est vraiment un homme touchant de gentillesse.

Il nous explique que le bateau devrait arriver à Bakou vers 23 h, mais il y a deux autres bateaux qui attendent leur tour avant le nôtre, on devrait donc rester une dizaine d’heures en rade et n’accoster que demain vers 10 h du matin. À ce propos nous réalisons la justesse de l’expression "être en rade".

Mosaique de Samarkand

 
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